Là où existent des systèmes de protection santé, le Mouvement Emmaüs milite pour le droit commun pour tous ; là où les politiques publiques sont absentes et où règne l’inégalité des systèmes privés lucratifs, Emmaüs construit des systèmes de protection sociale communautaire maîtrisés par les individus.
Même si la santé est un droit fondamental reconnu par de nombreux traités internationaux, l’accès à la santé reste très inégale selon là où l’on se trouve sur la planète. La faiblesse des revenus, l’importance de l’informel et la rareté des ressources publiques sont autant de contraintes qui restreignent les couvertures sanitaires et l’accès des populations aux soins de santé de qualité.
Le mouvement Emmaüs sait d’expérience que la maladie et la mortalité précoce constituent des facteurs aggravant la vulnérabilité des plus pauvres, les maintenant dans l’exclusion. C’est pour cela que sous l’impulsion de l’abbé Pierre et depuis plus de 20 ans maintenant, Emmaüs est actif sur cette question. Là où existent des systèmes de protection santé, le Mouvement Emmaüs milite pour le droit commun pour tous ; là où les politiques publiques sont absentes et où règne l’inégalité des systèmes privés lucratifs, Emmaüs construit des systèmes de protection sociale communautaire maîtrisés par les individus.
Aujourd’hui, ces systèmes mutualistes montrent qu’ils sont un moyen puissant de s’affranchir durablement de la pauvreté, et une voie vers la protection universelle de santé.
4 mutuelles santé existent aujourd’hui au sein du mouvement Emmaüs International : en Inde, au Bangladesh, au Burkina Faso et au Bénin. Elles permettent d’accéder grâce à la solidarité des individus entre eux et une mécanique financière (cotisations), à des soins de qualité auxquels ils n’avaient pas ou plus accès auparavant. Les membres (compagnes, compagnons, travailleurs-salariés des groupes Emmaüs), s’impliquent dans la gestion de la mutuelle en tant qu’élu-e ou simple mutualiste au travers des différents espaces existants, accompagnés par le mouvement. Ce sont ainsi 4895 membres du mouvement au travers de ces systèmes mutualistes qui accèdent à la santé à nouveau, se sont réappropriés leur droit et le gèrent.
Des partenariats avec des structures de santé locales sont établis sur les territoires, selon les contextes où se trouvent les groupes (zone rurale, zone urbaine, zone semi-urbaine), permettant notamment la mise en place du tiers-payant.
Copyright : Claire Robert
