Emmaus International

La Région en chiffres

Année de création du premier groupe : 1961
Année d’affiliation du premier groupe : 1971

Organisations membres : 17
Pays : 9
Membres en probation : 6

Carte Afrique fr

les Pays
 

 

Les prémices

 

En novembre 1949, l’abbé Pierre fonde la première communauté Emmaüs à Neuilly-Plaisance, dans la banlieue de Paris. Presque simultanément des initiatives semblables prennent corps dans plusieurs pays (Belgique, Argentine, Japon), ignorant tout de l’existence de l’abbé Pierre et d’Emmaüs en France jusqu’à la popularité mondiale suscitée par l’appel du 1er février 1954. Elles se reconnaissent alors dans cette initiative et contactent l’abbé Pierre.

Quel que soit le pays, la genèse d’un groupe Emmaüs est presque toujours le fruit d’une initiative de personnes du pays, pour répondre à des besoins locaux en mobilisant les ressources et savoir-faire locaux ; jamais un projet imposé de l’extérieur.

Données utiles

 

Secrétariat régional
11 BP 972 CMS
Ouagadougou
Burkina Faso
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Tél : +226 25 34 49 61 

Naissance d'Emmaüs en Afrique

L'histoire d'Emmaüs sur le continent africain commence en 1961 au Rwanda où le prêtre belge Joseph Fraipont, ancien volontaire d'Emmaüs en France, crée sur la colline de Gatagarale le Home de la Vierge des pauvres, un centre novateur pour les soins, la rééducation et la formation professionnelle des enfants handicapés physiques, alors cachés par leurs familles. Il y insuffle l'esprit d'Emmaüs. L’association est membre fondateur d'Emmaüs International en 1971. Dès le début, ses principaux collaborateurs sont Rwandais. Après son décès en 1982, ses successeurs s’éloignent progressivement d’Emmaüs.

Les années 1990 marquent le redémarrage d’Emmaüs en Afrique, grâce au Béninois Albert Tévoédjrè, directeur adjoint du Bureau international du travail, et qui avait publié en 1978 La Pauvreté, richesse des peuples. Ce livre lui vaut d’être invité en 1984 comme intervenant à l’Assemblée mondiale d’Emmaüs à Namur ; il y découvre notre Mouvement et en perçoit la pertinence pour les sociétés africaines. En 1988, il rencontre à Genève sa compatriote Véronique Gnanih, qui souhaite démarrer une activité de traitement des ordures ménagères, et lui parle d’Emmaüs. Ils créent ensemble Emmaüs Tohouè (Bénin) en 1989.

L’étape décisive du redémarrage est le premier colloque organisé par Emmaüs International à Porto Novo (Bénin) en novembre 1989, avec l’aide d’Albert Tévoédjrè. Plusieurs associations locales du Bénin, Burkina Faso, Cameroun et Togo sont invitées. Il sera suivi de 2 colloques au Burkina Faso et au Cameroun en 1991 et 1993, qui génèreront l’adhésion de certaines associations à Emmaüs International et la création d’autres.

C’est le cas du Centre de promotion sanitaire et sociale (CPSS) de Mom-Dibang (Cameroun), créé en 1978, et qui adhère en 1991 à Emmaüs International. Tel est aussi le cas de deux associations du Burkina Faso, Benebnooma à Koudougou et Pag-la-Yiri (Les femmes de Zabré), invitées car connues d’Emmaüs Arezzo (Italie) qui est jumelé depuis le milieu des années 1970 avec un comité villageois de ce pays. Des participants burkinabés au colloque de 1991 créent deux autres associations : Solidarité et Entraide Mutuelle au Sahel (S.E.MU.S.) et Emmaüs Solidarité Ouaga (E.S.O.), qui adhèrent à Emmaüs International en 1997. Albert Tévoédjrè parle d’Emmaüs à son ami Mgr Isidore de Souza, évêque coadjuteur de Cotonou (Bénin). Conquis lors d’un séjour dans une communauté Emmaüs en France, qu’il évoque jusque dans les couloirs du Vatican, celui-ci crée en 1991 Emmaüs Hêvié (aujourd’hui Emmaüs Pahou).

A partir de 2002, le Mouvement réalise la nécessité d’élargir le nombre de ses membres en Afrique, et de nombreuses organisations locales deviennent membres en 2003 et 2004. Affilié en 2012, le Mouvement d’action pour le renouveau social (M.A.R.S.) au Togo, est le dernier membre en date d’Emmaüs International.