Emmaus International

A l’issue d'une marche symbolique qui a clos le premier Forum Mondial des Alternatives du Mouvement, Emmaüs a pris la parole à l’ONU le jeudi 20 septembre, pour partager au sein de cette instance de protection des droits humains, les alternatives portées par le Mouvement visant à garantir l'égalité et le respect des droits fondamentaux.

DSinsa60optim © David Sinza

Jean-Philippe Legaut, d'Emmaüs Roumanie, a présenté comment le modèle de vie et de travail des communautés Emmaüs défend une économie circulaire réellement éthique et solidaire.

Emmanuel Siambo, d'Emmaüs Solidarité Ouagaqua, a quant à lui présenté l’expérience des mutuelles santé d’Emmaüs au Burkina Faso et insisté sur l’importance du travail d’interpellation pour que ces initiatives citoyennes soient prises en compte dans la mise en œuvre de politiques publiques.

Lucia Puig Ferreira d’Emmaüs Uruguay et Koné Nantegue, de Côte d’Ivoire, ont mis l'accent sur les obstacles qui empêchent le Mouvement d’essaimer ses alternatives, et notamment les entraves à la mobilité du fait de politiques migratoires abusives, ainsi que la criminalisation des défenseurs et défenseuses des droits qui va de pair avec une privatisation des biens communs comme l’éducation ou l’eau.

Patrick Atohoun, Président d'Emmaüs International, et Juan Melquiades, d'Emmaüs Piura, au Pérou, ont clos cet événement parallèle à la réunion du Conseil des droits de l’Homme en appelant les participants à soutenir les propositions issues d'organisations de base comme Emmaüs, et plus largement, à inclure les plus exclu.e.s dans les processus de construction des politiques publiques.

Ils ont terminé en appelant les représentants des Etats à œuvrer pour que ces derniers reprennent leur rôle de garant de l’intérêt général et en particulier de l’accès aux droits fondamentaux, en combattant notamment les politiques de criminalisation des mouvements sociaux.