Depuis 2011, l’association Emmaüs Tara Projects (Inde) développe un système mutualiste permettant aux plus exclus de s’organiser pour l’accès aux soins. En 2015, la mutuelle a passé la barre des 2000 adhérents !
Emmaüs International accompagne depuis plusieurs années le développement de mutuelles de santé d’associations Emmaüs au Bénin, au Burkina Faso, au Bangladesh et en Inde.
Pour accéder aux soins, les plus exclus se constituent en mutuelle. Ils versent une petite cotisation qui leur permet d’accéder au système de santé, et participent aux décisions qui concernent la mutuelle par l’intermédiaire d’élus ou de représentants.
Des mutualistes et des services de plus en plus nombreux
En octobre dernier, une mission d’évaluation a été menée en Inde, et donne des résultats très encourageants. Depuis sa création en 2011, la mutuelle santé de l’association Emmaüs Tara projects, à New Delhi, ne cesse de se développer. En un an, la mutuelle est passée de 1750 à 2127 adhérents, soit plus de 20% d’augmentation.
L’offre de santé de la mutuelle est également en plein développement. « La corruption médicale est très importante en Inde, et beaucoup d’actes médicaux sont pratiqués à des tarifs exorbitants » explique Thomas Bodelet, en charge du suivi de ces mutuelles à Emmaüs International. « En 2015, la mutuelle a donc conclu des partenariats avec 7 centres de santé, vers lesquels elle envoie le cas échéant ses mutualistes ».
Vers l’autosuffisance et la gouvernance
De nombreuses activités de sensibilisation sont par ailleurs menées pour prévenir les troubles et maladies les plus fréquents, et éviter ainsi la surconsommation médicale. Ces efforts ont permis de faire baisser de 30% le nombre de consultations, et permettent de tendre peu à peu vers l’équilibre financier. A l’heure actuelle, 67% des coûts de santé sont autofinancés, contre 56% il y a un an.
Les résultats de fonctionnement sont encourageants et la priorité est désormais donnée au renforcement des capacités et au développement de la gouvernance. « La population comprend de mieux en mieux l’intérêt du système mutualiste et s’en empare progressivement. Nous devons désormais faire émerger de nouveaux leaders, qui seront les élus de demain, et leur donner les capacités de gérer leur propre avenir sur le sujet ! ».
