La pandémie du Covid-19 va impacter durablement le Mouvement et le monde en général. En cette période de crise, Emmaüs International diffuse une lettre d'information spéciale pour donner à voir les réalités des groupes Emmaüs dans le monde.
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Emmaüs en danger en Europe et sur la planète entière !
Ici et là les groupes Emmaüs font face et déploient des trésors de résilience et de solidarité. C’est remarquable ce que notre mouvement Emmaüs arrive à faire aux côtés des plus exclu.e.s, dans ces temps difficiles que nous traversons. Emmaüs International comme Emmaüs Europe sont à vos côtés tous les jours pour faire savoir et accompagner du mieux possible toutes vos actions.
Mais nous sommes inquiets car nous constatons, hélas sans surprise, qu’aux ravages déjà effectifs, les inégalités de destin ou de moyens qui existent au sein même d’Emmaüs, sont exacerbés par la pandémie. Dans les pays où règne la misère absolue de la majorité, où culminent la corruption et la cupidité, l’inexistence des systèmes de protection sociale, la destruction de l’environnement, l’existence de nos groupes Emmaüs est en jeu.
La lettre d’information d’Emmaüs International témoigne de leurs efforts poignants et admirables au Liban, en Inde, au Pérou, au Bangladesh, en Ukraine en Roumanie, dans l’Afrique à bout de souffle… pour nourrir, soigner, distribuer l’essentiel autour d’eux.
Nos organisations nationales, pour les plus solides et expérimentées, accompagnent et entourent les groupes dont ils ont la responsabilité, organisant la solidarité, sollicitant l’appui rendu disponible par les pouvoirs publics, allant jusqu’à un appel inédit à la générosité publique, en Italie et en France en particulier.
Au niveau international nous avons mobilisé depuis début avril la solidarité reçue l’année dernière pour la destiner à l’aide d’urgence afin d’aider nos camarades en première ligne en Afrique, en Amérique, en Asie, en Europe de l’est, et leur apporter une juste part de notre nécessaire. Emmaüs Europe et Emmaüs international travaillent de façon concertée pour étudier les demandes avec des critères communs.
Mais après un mois et demi d’arrêt d’activité des groupes dans le monde nous voyons que cela ne sera pas suffisant. A ce jour, les besoins supplémentaires estimés a minima pour apporter un soutien décent à tous ces groupes s’élèvent à 800 000€.
Fidèles à une tradition vivante et fondatrice reçue de l’abbé Pierre, nous appelons tous les groupes qui le peuvent à partager leur solidarité dans un fonds international que nous ouvrons par le lancement de cet appel. Nous avons besoin de vous, quand vous le pourrez, dès que vous le pourrez car il y a urgence ; un grand nombre de groupes du monde entier n’ont pas d’autre perspective que de compter sur vous. Ils n’ont ni aide des pouvoirs publics, ni opportunité de faire appel à la générosité de leurs concitoyens.
Emmaüs International et Emmaüs Europe, déterminés à mettre leurs efforts en commun, vous remercient par avance de l’exemple de la solidarité exceptionnelle et sans frontières dont vous pourrez faire preuve.
Dans tous ces moments d’inquiétude et de désarroi, mais aussi d’efforts partagés, les élus d’Emmaüs international et d’Emmaüs Europe vous adressent leur amitié fraternelle et confiante.
« Si un homme haut placé s’acquitte de tous ses devoirs, nul ne s’en émeut ; mais si celui qui manque de tout se prive du peu qu’il a pour secourir un autre souffrant, rares sont ceux qui peuvent voir cela sans que quelque chose dans leur vie en soit profondément, peut-être à tout jamais, changé. » (La misère juge le monde, novembre 1954)
Carina Aaltonen Patrick Atohoun Présidente d’Emmaüs Europe Président d’Emmaüs International
Comment répondre à l’appel et contribuer au fonds d’urgence d’Emmaüs International ? Télécharger la procédure
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Situation des groupes
Nous tâchons de récapituler sur cette page toutes les informations reçues au Secrétariat international sur les groupes et la situation dans les pays où nous sommes présents. Ces informations proviennent de nos membres et n’ont pas de valeur officielle. Les traductions sont réalisées de façon automatique et n’ont pas été approuvées par notre équipe d’interprètes.
Les informations présentes sur cette page ne sont plus actualisées depuis le 20/05/2020. Des informations plus récentes sont disponibles dans la rubrique "Actualités" du site internet.
26/04 Le gouvernement a intensifié le nombre de personnes testées. Surtout en se rendant dans les townships où vivent la majorité des gens. Dans les semaines à venir, nous pourrons constater une augmentation du nombre de personnes testées. Le nombre d'infections ne reflète pas la majorité des Sud-Africains qui sont testés. Actuellement, environ 124 000 personnes ont été testées sur une population de 58 millions. La situation actuelle en Afrique du Sud est la suivante. Nombre de personnes infectées à ce jour : 4361. Nouveaux cas : 141. Rétablissement complet : 1 473. Décès : 86 23/04 Le gouvernement a annoncé les nouvelles mesures qu'il va prendre pour assouplir le confinement. A partir du 1er mai, le pays sera dans la quatrième phase de confinement. Cela signifie que les secteurs d'activité suivants seront autorisés à opérer mais sous des réglementations strictes : agriculture, finances, mines, télécommunications, technologies de l'information, etc. Il y aura un couvre-feu. Les gens seront autorisés à être dans la rue de 5h à 20h tous les jours. La présence des soldats sera également augmentée de 2000 à 73 000 pour faire respecter le couvre-feu. Avant que les entreprises puissent fonctionner, elles doivent s'assurer que l'environnement répond aux normes de santé et les employés sont soumis à un dépistage ; les personnes concernées sont orientées vers les institutions compétentes. Les défis auxquels sont confrontés les gens ordinaires. Dans la plupart des endroits que j'ai visités et sur lesquels je me suis renseigné depuis le début du couvre-feu, la plupart des gens ont faim puisqu'ils ne peuvent pas sortir pour aller chercher de quoi manger. Cordis, en partenariat avec St Vincent de Paul de Johannesburg, a entrepris de dresser une liste des personnes touchées. Nous avons pu obtenir des listes de 70 personnes. Nous sommes en mesure de fournir des colis alimentaires à 32 personnes. Nous avions l'intention de fournir ces colis de nourriture la semaine prochaine. Nous avons également l'intention de fournir des colis alimentaires pour les personnes restantes à la mi-mai. Nous constatons que de nombreuses personnes se couchent sans nourriture. Grâce à ces informations, St Vincent de Paul pourra mobiliser d'autres acteurs pour les aider. 21/04 Le gouvernement a annoncé le programme qui contribuera à relancer l'économie et à aider les industries touchées. Environ 26 milliards de dollars ont été mis de côté pour aider l'économie, les travailleurs de la santé, les entreprises et les personnes vulnérables. La plupart de ces fonds seront consacrés à l'acquisition d'équipements de santé, d'entreprises et de nourriture pour les personnes vulnérables et les chômeurs qui ne sont couverts par aucune aide gouvernementale. Il est important de mentionner que les étrangers ne seront pas aidés. La plupart des étrangers, comme le reste des Sud-Africains ordinaires, font des petits boulots pour survivre au quotidien.
06/04 En Afrique du Sud, on note le manque de compréhension du langage utilisé par le Président, les lois et les règles qui obligent les gens à changer leur style de vie normal. Pendant cette période de confinement (21 jours) les membres du groupe CORDIS pensent que cette épidémie leur a volé leur pitance et leur emploi. Le groupe est contraint de suspendre ses activités économiques et il demande au Président d’assouplir les règles et règlements du confinement.
27/03 Constat d’un foyer de coronavirus. Face à la pandémie, le gouvernement instaure les règles d’hygiène et invite les populations à les respecter mais celles-ci ne croient pas en l’existence de ce virus. Ce comportement a augmenté le nombre de personnes infectées. Fermeture des écoles, des frontières. Confinement total du 26 mars au 16 avril. Le gouvernement a promis d’aider les petites entreprises, les personnes vulnérables et la société civile. On verra si cette aide sera effective et si tout le monde y aura accès. Ce confinement contraint le groupe de CORDIS à rester sans revenus pendant trois semaines pour ce qui concerne le ramassage. Idem pour la vente des briques. Le bureau de CORDIS a décidé de donner une allocation aux compagnons pendant le confinement mais bien évidemment cela est insuffisant. Manque de dispositifs pour le respect des règles d’hygiène (savon, etc.) à CORDIS et ses environs. En cas d’infection dans ces communautés, la situation ne fera que s’aggraver (pas d’espace, …). CORDIS fermera ses portes du 26 mars au 20 avril. WOMEN PROJECT ITSOSENG. Le confinement a des conséquences graves notamment sur les petites gens : certaines personnes ne peuvent plus gagner leur pain et cela constitue un véritable problème. Manque d’eau dans certaines localités, alors comment se laver les mains plusieurs fois par jour ? Les sans-abris et les personnes qui ne possèdent pas de terres sont livrés à eux-mêmes. Nous enseignons à nos groupes la solidarité, le respect et la discipline afin de combattre ce mal. Tous les employeurs ne sont pas inscrits à la caisse assurance-chômage. Ce qui signifie qu’il n’y aura pas d’apport financier aux employés durant cette période difficile.
Le confinement a commencé. Jusqu'à présent, tout va bien. Nous avons deux personnes (âgées de 28 et 48 ans) décédées à cause du coronavirus. Le nombre d'infections est passé à 1117. Nous avons peu de cas de personnes qui ne respectent pas la réglementation.
24/03 La première fois que nous avons entendu parler de COVID-19 en Afrique du Sud, c'était il y a trois mois. Le gouvernement sud-africain a réagi en y affectant un ministre de la santé. Au début, la plupart des Sud-africains s'en remettaient aux médias pour savoir ce qui se passait dans le pays. Le premier cas rapporté dans le pays a eu lieu le 9 mars 2020. Le gouvernement sud-africain a commencé à sensibiliser les citoyens. Il a également promis aux Sud-africains que le pays était prêt. Les Sud-africains ont été encouragés à pratiquer une bonne hygiène, à se laver les mains, à porter des masques et à être sensibilisés, etc. L'Afrique du Sud continue d'avoir des personnes infectées, en particulier celles qui ont visité l'Europe et l'Amérique. Le nombre de personnes infectées a commencé à augmenter lentement. Les personnes qui n'ont jamais visité l'étranger n'ont pas été infectées. Cela a conduit à la situation où les gens disent que ce virus est pour les riches. Beaucoup de gens ignorent l'avertissement ou respectent une bonne hygiène. Avec ce genre de comportement, nous avons commencé à avoir des infections internes et cela augmente énormément le nombre de personnes infectées. Le 15 mars, le Président a déclaré une situation de désastre national. Les restrictions imposées pour empêcher le rassemblement de centaines de personnes ont entraîné la fermeture d'écoles, de garderies et d'universités. Les frontières d'entrée dans le pays ont été fermées. Plusieurs ressortissants de ces pays d'Europe, d'Asie et d'Amérique ont été interdits d'entrée en Afrique du Sud. Lorsque cette déclaration a été faite, le nombre total de personnes infectées par le virus était d'environ 150 personnes. Du 16 au 22 mars, le nombre de personnes atteintes du coronavirus s'élève à trois cents. Au moment où je fais ce rapport, il y a 554 personnes infectées, 2 sont complètement rétablies et il n'y a pas encore eu de décès. Les projections actuelles estiment que le virus pourrait toucher 60 % des citoyens sud-africains à un moment donné, mais pas en même temps. Le 22 mars, le gouvernement a consulté les différentes parties prenantes sur la manière d'arrêter la pandémie. Le 23 mars, le président a déclaré le verrouillage du pays pendant 21 jours. Ce lock-out débutera le 26 mars à minuit et se terminera le 16 avril à minuit. Seules les activités essentielles seront autorisées.
Au niveau de notre groupe, CORDIS, notre collecte de marchandises est déjà affectée, nos donateurs nous ont anticipé le verrouillage avant qu'il ne soit décidé. Ils nous ont dit qu'ils n'apporteraient aucune marchandise pendant les deux semaines à venir. Avec ce confinement, ce seront 3 semaines sans revenus. Il en va de même pour les ventes de briques. Nous nous attendons également à ce que nos locataires ne paient pas leur loyer pendant la période de confinement. Au-delà de 21 jours, ce sera une période difficile. Le conseil d'administration de CORDIS a décidé d'accorder une allocation aux compagnons pour les aider pendant cette période difficile. Ce ne sera pas suffisant, mais nous espérons que cela changera les choses. Quant à la communauté d’Orange Farm et le campement de Cordis, il va être très difficile d'obtenir des désinfectants, des savons et des produits de base comme de l'eau pour se laver les mains. Ils se débattent avec l'eau et l'électricité depuis un certain temps déjà. On peut se demander ce qui aidera si des infections se produisent dans cette communauté où il n'y a pas d'infrastructures. Puisque la majorité de nos gens ne travaillent pas. Nous nous demandons comment les gens vont adhérer à ces restrictions et à l'éventuel recours à la force par les forces de l'ordre dans les cas où les gens veulent sortir pour aller manger ou tout ce qui peut améliorer leur situation. Le gouvernement a promis d'aider les petites entreprises, les personnes vulnérables et l'organisation sociale. Cette aide ne sera appliquée qu'aux organisations et entreprises sud-africaines enregistrées. Nous savons très bien qu'il n'est pas facile d'accéder à cette aide. Nous espérons et nous sommes convaincus que peu de personnes sont infectées par les personnes qui vivent dans des endroits informels comme le nôtre. Nous savons très bien que ceux qui vivent dans des banlieues chics pourront survivre grâce à un espace suffisant s'ils contractent ce virus, car il sera facile de les mettre en quarantaine. On ne peut pas en dire autant des habitants des townships.
Angola
06/04 La responsable du centre de formation coupe couture d’Emaus Lunda fabrique des masques pour les plus démunis. 27/03 Invitation de professionnels de santé dans les séances de formation en coupe et couture pour sensibiliser les apprenants sur les règles d’hygiène. Mais après, tous les travailleurs sont confinés à la maison. Le groupe Emaus Lunda va rouvrir en fonction de l’évolution de la pandémie. 24/03 L'Angola a enregistré au 23/03 trois cas positifs de covid-19. Les autorités ont décidé la fermeture des frontières, fermeture des écoles, universités et interdiction des attroupements de plus de 20 personnes pour un délai de 15 jours. Quant à nos activités, tout est arrêté pour le moment. Nous allons réouvrir après les 15 jours de quarantaine obligatoire. Il faut signaler que nous n'avons pas de compagnons vivant en communauté, chacun est donc confiné à son domicile.
Bénin
06/04 Association des Femmes Amies (AFA) Au Bénin, nous sommes actuellement à 4 cas officiels. Des mesures sont prises par le gouvernement pour limiter la propagation du virus. Pour l'heure, les églises, les lieux de rassemblement, les fêtes, et toutes activités rassemblant plus de 50 personnes sont interdites. Les frontières sont hautement équipées pour contrôler les entrées et mettre en quarantaine toutes les personnes suspectes. Hier, le gouvernement a pris d'autres mesures de sécurité en isolant 8 communes pour des raisons restées pour l'heure inconnues. Il faut reconnaître que ce virus crée la panique au Bénin, et peu à peu les béninois commencent à prendre conscience du danger qu'il représente pour leur santé. Nous redoutons tous un isolement qui sera fatal économiquement pour le pays. Nous espérons jusque cela n'arrivera pas. A AFA, des mesures sont prises pour que le personnel ait des masques et de quoi se laver les mains. Nous ne cessons de rappeler aux uns et aux autres qu'ils prennent soin d'eux.
23/03 Le confinement n’est pas encore généralisé, seulement autour des grandes villes et en particulier de Cotonou. Beaucoup de mesures préventives dont la fermeture des frontières terrestres, l’annulation de la quasi-totalité des vols internationaux sauf ceux d’Air France… Fermeture des églises et des lieux de cultes, mais pas encore des écoles, en dépit des demandes des parents. Les vacances de Pâques ont été avancées, pour permettre une fermeture anticipée des écoles. Le virus semble se propager à plus grande vitesse, et ce jour, 3 nouveaux cas ont été détectés, alors qu’il n’y en avait encore que 2 ce week-end.
Burkina Faso
06/04 Benebnooma Face aux mesures barrières prises par le gouvernement, c'est l'indiscipline voire l'inconscience qui caractérisent la plupart de la population. Des gestes simples comme se laver les mains avec du savon semblent ne pas être à la portée de tous et le plus dur c'est quand on entend de certaines personnes : " Cette maladie ne peut rien contre nous. Nous avons le soleil en plus nous sommes plus résistants que les européens sans parler des asiatiques"... Il y a aussi ce fait culturel qui ne facilite pas l'adhésion de la population aux mesures barrières décrétées par le gouvernement : le communautarisme. Ne pas être plus de 50 personnes à un mariage, à un baptême, à un enterrement... dur dur. Devant cette situation qui atteint tout le monde, les artistes burkinabè de tout acabit n'ont pas tardé à libérer leur génie créateur à accompagner l'Etat par ce qu'ils savent le mieux faire: sensibiliser toutes les couches sociales à respecter les dispositions prises pour stopper cette pandémie. "Je reste chez moi Tu restes chez toi Il reste chez lui Nous restons chez nous Vous restez chez vous Ils ou elles restent chez eux Le CORONA repart chez Lui"
Pour ce qui concerne Benebnooma, le groupe travaille dans 4 domaines: 1- Education et formation professionnelle: tout est fermé (écoles maternelle, primaire, de sourds, enseignement général secondaire, formation technique, atelier de mécanique générale et de soudure, forge et imprimerie) 2- Culture (Troupe Saaba, école de danses, de percussions et de chants) plus de répétitions 3- Communication* (Radio Palabre), la seule activité qui marche à 100% 4- Le social a) Le Centre d'Accueil Abbé Pierre dont les activités sont complètement en baisse de 80% b) Le Bric à brac: fermé c) Le service de parrainage (240 enfants dans deux provinces) fermé
*Bien qu'à Koudougou on n'ait pas encore décelé un seul cas de covid19 nous suivons et pratiquons tant bien que mal les dispositions prises par les autorités nationales, régionales et communales pour protéger la population. Dès le début de la crise, Radio Palabre qui est connue dans la région du Centre Ouest comme radio leader a été tout de suite sollicitée par les autorités régionales et communales pour les accompagner dans la sensibilisation pour le respect des mesures barrières. C'est ainsi que Radio Palabre a réaménagé son programme pour s'adapter à la nouvelle donne.
Voici quelques actions entreprises par Radio Palabre entrant dans le cadre de la sensibilisation des populations à contrer le coronavirus 1) Animation de 3 émissions interactives avec pour invités à l'antenne le docteur clinicien du Centre Hospitalier de Koudougou, le responsable du service d'hygiène au centre urbain et le responsable de la Direction Régionale de Santé. 2) Large diffusion des communiqués de sensibilisation des autorités régionales et communales (gouverneur et maires). 3) Large diffusion des communiqués de sensibilisation de nos partenaires (ONEA, l'ONB, Telecel...) 4) Organisation de micro-trottoir avec les populations sur les mesures prises par le gouvernement, les règles d'hygiène à observer et surtout les précautions à prendre pour éviter d'être contaminé. 5) Invitation de certains promoteurs de festivals reportés et gérants de maquis fermés, à nos éditions du journal parlé en français et en langues locales.
NB: A l'ouverture de la Radio chaque jour à 6h, Radio Palabre fait passer la musique d'un artiste traitant du Covid19 et ce depuis le 15 mars. Tous les jours du lundi au vendredi il y a l'émission inter-active où les auditeurs appellent pour donner leur point de vue sur le coronavirus. De 11h à 12h l'émission est en mooré (langue locale) et de 12h à 13h en français. Chaque jour que Dieu fait on a toujours un sous thème qui a trait au covid19.
PS: nous avons demandé à tous ceux et toutes celles qui sont des travailleurs à Benebnooma de bien respecter toutes les mesures barrières en commençant par le confinement car la santé avant tout.
27/03 Constat d’un foyer de coronavirus. On note un confinement progressif certainement vers un confinement général au cas où la situation ne s’améliore pas. Confinement progressif : couvre-feu de 19h à 05h du matin, fermeture des écoles, des marchés, des frontières, la suspension des transports en commun inter urbain, interdiction de rassemblements de personnes, la plupart des personnels des entreprises et des associations sont en télétravail, mise en quarantaine de nombreuses villes dont Ouagadougou. Sensibilisation continue sur les autres règles d’hygiène en vue de rompre chaîne de transmission.
A Emmaüs Solidarité Ouaga (ESO), le Coronavirus vient aggraver la situation du groupe du fait de l’insécurité : fermeture de l’école coupe & couture, fermeture du bric-à-brac, ralentissement drastique du fonctionnement de la buvette et de l’atelier de vidange. La plupart des salariés sont à la maison parce que la production est fortement touchée.
A Paglayiri, toutes les activités sont au ralenti : mévente au niveau de la boulangerie ; atermoiement des séances de formation (alphabétisation et formation des paysans) malgré que ça soit la période idéale pour les faire. Des médecins passent régulièrement à la radio de l’association pour sensibiliser les populations sur les mesures à prendre. Placement de dispositifs de lavage des mains à l’entrée de tous les endroits où se déroulent les activités des groupes. Limitation des déplacements et privilège donné à la télécommunication.
La SEMUS fait partie de l’équipe d’intervention rapide de Yako sur le coronavirus pour la sensibilisation et de nombreuses autres activités.
Le groupe WENDYAAM souhaite que le gouvernement renforce son plan de riposte.
Association Paglayiri. Le nombre de personnes infectées augmente de jour en jour et s'étend sur les provinces. Nous travaillons à domicile. Pour le moment pas de cas signalé à Zabré. Notre radio essaie de faire de son mieux pour apporter des informations justes à la population avec l'appui des autorités locales et les agents de la santé. Nos activités, surtout économiques, sont presque à l'arrêt. Au niveau national, les regroupements de plus de 50 personnes sont interdits et un couvre-feu est instauré de 19h à 5h, les frontières, les lieux de cultes, les lieux de réjouissance et autres sont fermés. Une lutte se mène sur des plateformes virtuelles pour amener l'Etat à arrêter toutes les activités et déclarer un confinement des villes pour mieux contenir la maladie.
Radio PAGLAYIRI En tant que média, nous sommes depuis un moment dans la sensibilisation des populations. Nous leur demandons surtout de se soumettre aux mesures gouvernementales. Les infos sur le Coronavirus dominent nos actualités en ce moment. Nous invitons souvent les spécialistes de santé afin qu'ils apportent les informations vraies aux populations. Cela se passe à travers des émissions interactives. Nous diffusons (gratuitement) tous les communiqués relatifs des autorités locales au Covid19. Nous essayons de joindre en direct au téléphone nos compatriotes vivant en Europe surtout en Italie pour avoir de leurs nouvelles. Au regard de la fermeture des lieux de culte par le gouvernement, nous retransmettons les célébrations ou prières. https://www.facebook.com/Radio-Paglayiri-168283653279880/
Burundi
26/04 Selon le Ministère de la santé les 4 malades qui étaient sous traitement ont été guéris . Toutefois , on vient de trouver cinq nouveaux cas testés positifs à Bujumbura. Ces derniers sont aussi en traitement à la clinique Prince Louis Rwagasore. Au sujet des conséquences de la pandémie, l' argent ne circule plus comme il faut, c'est presque tout le monde qui crie. Des commerces commencent à tourner au ralenti. Si cette situation perdure, les familles les plus démunies seront les premières à mourir de faim.
06/04 A l’ALDP, les activités sont encore opérationnelles, car jusque-là, le gouvernement ne s'est pas encore prononcé pour la fermeture des activités dans le pays. Nous continuons toujours avec la sensibilisation de la population en matière de prévention contre le coronavirus. Mais au niveau économique, il se fait sentir déjà une baisse des recettes au niveau de nos frais scolaires, suite à l'inactivité de certains parents de nos élèves dont la plupart faisaient des petits commerce au marché central qui n'est plus dans son rythme habituel suite à la fermeture des frontières. Au niveau des cas à coronavirus, officiellement le Burundi compte encore 3 cas confirmés. Organisation de deux séances d’animation sur les règles d’hygiène animées bénévolement par une connaissance de l’ALDP qui travaille à l’OMS. La plateforme des intervenants en santé mentale et psychosociale a fait à l’ALDP un don de kits de lavage des mains. Ils sont placés au niveau de toutes les entrées des activités menées par le groupe. Des gardiens de jour sont recrutés pour inviter les usagers à s’en servir.
31/03 Le Ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida a informé la population de deux cas qui viennent d' être testés positifs à Bujumbura. 27/03 Aucun cas de COVID-19 n'est pour l'instant signalé dans le pays et le groupe Emmaüs A.L.D.P. n'est pas impacté à ce jour. Toutefois, les populations prennent déjà des précautions pour combattre ce virus. Organisation de deux séances d’animation sur les règles d’hygiène animées bénévolement par une connaissance d’ALDP qui travaille à l’OMS. La plateforme des intervenants en santé mentale et psychosociale a fait à ALDP un don de kits de lavage des mains. Ils sont placés au niveau de toutes les entrées des activités menées par le groupe. Des gardiens de jour sont recrutés pour inviter les usagers à s’en servir.
Cameroun
27/04 Le plan de riposte pour barrer la propagation du virus est rigoureusement respecté. Le respect des mesures barrières reste d'actualité. Nous pensons que cette pandémie menace le système alimentaire par la flambée des prix sur les marchés. Et les petits producteurs en zone rurale souffrent.
06/04
La compréhension n'est pas facile malgré la sensibilisation faite. Manque de seaux à installer à l'entrée des villages. Manque de toucans (cache nez). Mais c'est inquiétant vu le nombre de cas qui augmente tous les jours. Nous notons 509 cas positifs du Covid 19, 8 décès et 17 guéris. Le confinement est prolongé au 30 avril. La population très agitée et paniquée. Les villages plein de déplacés qui fuient la ville pour la campagne, tout cela inquiète davantage.
27/03 Le Cameroun a pris certaines mesures pour essayer de ralentir la propagation de cette pandémie. Le gouvernement a ordonné la fermeture jusqu'à nouvel ordre des écoles, de la maternelle à l'université ; la fermeture des débits de boissons à 18h, et interdit le regroupement de plus de 50 personnes. Il nous demande de respecter les mesures d'hygiène : se laver les mains, ne pas se saluer en se serrant les mains, éviter les regroupements, rester à la maison. Les frontières sont fermées. A l'aéroport, le Gouverneur a réquisitionné trois hôtels pour y mettre en quarantaine pendant 14 jours tous les passagers qui sont arrivés par la compagnie AIR FRANCE. A ce jour, le Cameroun révèle 88 cas positifs au Covid-19, 1 mort et 2 guéris.
Au CPSS, toutes les activités tournent au ralenti. Le personnel est à la maison. La petite communauté composée de compagnes et compagnons jouent au maintien. Nous avons pris le risque de continuer la sensibilisation dans les villages suite aux mesures barrières que le Ministère de la santé nous demande de respecter. Malheureusement dans certains villages il manque le minimum vital qui est l'eau, pour se laver régulièrement les mains. La vie dans notre groupe est sombre avec un fonctionnement très délicat suite au confinement.
Congo (R.D.)
06/04 D’après l’équipe de riposte contre le coronavirus, la RDC vient d’enregistrer entre le 10 mars et le 5 avril, un cumul de 161 cas confirmés. Au total, il y a eu 18 décès. La même source indique que 5 personnes ont été guéries et 54 patients sont en bonne évolution. La ville de Goma qui abrite le siège du groupe CAJED, compte déjà 2 cas confirmés depuis le 3 avril. Bukavu, ville voisine de Goma, séparée par le Lac KIVU compte aussi 2 cas et les villes de Beni et Bunia comptent leurs premiers cas. Les mesures de confinement partiel arrêtées par le gouverneur de province du Nord Kivu sont mises en application à partir de ce lundi 6 avril : la circulation interprovinciale est interdite, seuls les vivres peuvent entrer. Quant aux activités du CAJED, elles continuent bien entendu dans le respect des mesures édictées par les autorités (lavage des mains au savon, désinfectant, prise de température au niveau de nos bureaux et dans chaque centre). Un cas exceptionnel est observé au Centre de Transit et d’Orientation (CTO) des enfants sortis de groupes armés qui continuent à sortir des groupes armés qui se rendent aux Forces Armées de la RDC (FARDC) et que nous continuons à accueillir en masse : plus de 60 enfants au CTO présentement pour lesquels les recherches familiales sont lancées en vue de leurs réunifications familiales.
27/03 Suspension des vols en provenance des pays à haut risque sauf le fret avec contrôle minutieux des personnels. Interdiction de tout rassemblement de plus de vingt personnes, /d’organisation de deuils dans les salles (aller de la morgue directement au lieu), de la fermeture des écoles, des bars et restaurants, suspension des cultes, des activités sportives. Les mesures prises par le gouvernement ne sont pas suivies de mesures d’accompagnement d’où d’autres corolaires liés au confinement seront aussi meurtriers (manque de nourriture, d’eau, du courant et de soins de santé…)
Fermeture de l’école du groupe CAJED. Sensibilisation continue au niveau du Centre de Transit et d’Orientation (CTO) où sont pris en charge 88 enfants sortis des groupes armés. Avec l’interdiction de rassemblement de plus de 20 personnes, la réunification familiale de ces enfants placés dans le CTO est facilitée par la MONUSCO avec leurs aéronefs. Deux vagues de réunification de 14 enfants par vol ont été réalisées respectivement les 20 et 23 mars pour les enfants du Grand Nord de la province du Nord Kivu, dans les territoires de BENI et LUBERO. D’autres réunifications familiales sont prévues les 24, 25 et 26 mars. Ceci est fait comme plan de contingence pour éviter le pire au centre. Les mesures d’hygiène sont respectées et facilitées grâce à la provision des kits (Thermo flash, désinfectant, lave main…) acquis avec le projet EBOLA qui avait été financé par Emmaüs Afrique en septembre 2019.
Côte d'Ivoire
27/03 On note une situation inquiétante. Dans le groupe de JEKAWILI, des dispositions de protection ont été prises. Fermeture du centre d’accueil du 18 mars au 18 avril.
23/03 Le confinement a été mis en place, les structures se ferment petit à petit. Des maires ont fermé l’accès à leur commune. 30 cas de contamination, dont 3 qui ont guéri. Le Président ivoirien doit se prononcer ce soir, d’autres mesures vont donc venir.
Togo
06/04 Au Togo, ont été déclarés 37 cas positifs, 2 décès, 1 guéri. Le confinement n'est pas total chez nous, chacun vaque à ses activités mais ce qui est demandé c'est le port de masques normalement obligatoire mais pas respecté. Les écoles et les lieux de formation sont fermés. Depuis le 2 avril un couvre feu est décrété de 19h à 6h du matin. Au niveau de la prise en charge des malades les conditions ne sont pas adaptées. Financièrement ça s'annonce difficile car souvent dans cette situation on cherche à profiter et les prix augmentent.
23/03 La situation actuelle du Togo est critique, en dehors de la pandémie. En effet, depuis les élections du 22 février, toutes les activités dans le pays sont au ralenti en raison de la psychose engendrée par les résultats proclamés et contestés par l'opposition. La pandémie de coronavirus dont le Togo compte aujourd'hui 18 cas avérés et plusieurs dizaines de cas suspects, vient donc se rajouter à ce contexte de très forte tension. Vu l'augmentation rapide du nombre de cas avérés dans un court délai, l’OMS déclare un risque de contamination très élevé du virus. Les autorités du pays ont pris des dispositions pour ralentir l'épidémie. Entre autres : la fermeture des frontières, le bouclage de certaines villes, la fermeture des écoles, des églises, l'interdiction des regroupements etc... Jusqu'à présent aucun membre de notre groupe M.A.R.S. n'est touché par cette maladie. Ces situations ainsi créées ralentissent notre activité et vont agir fortement sur notre économie déjà fragile. Tout comme pour MARS, ralentissement des activités de Maison Béthanie.
28/03 Pour le moment nous sommes en confinement, mais certains continuent leurs petites activités quotidiennes. MARS ONG n'a pas fermé ses portes, mais il n'y pas de clients dans le magasin. Ce soir nous apprenons un décès dans le pays. Tous les étrangers qui rentrent sur le territoire par voie aérienne sont mis en quarantaine pour 15 jours. Les marchés populaires sont fermés ainsi que les bars.
Région Amérique
Argentine
06/04 Emmaüs Mendoza Notre groupe compte 14 compagnons, 9 volontaires, dont 3 compagnons vivent dans la communauté et les 11 autres sont externes comme les volontaires, les 14 compagnons sont ceux qui reçoivent une rémunération hebdomadaire et une aide mensuelle en marchandise consistant en 3 paq. de nouilles, 1 kg de yerba, 1 boîte de thé, 1 paq. de café, 1 kg de lait, 3 paq. de riz, 2 litres d'huile. Je dois vous informer que la grande majorité de nos compagnons sont jeunes, certains sont des parents célibataires et d'autres sont des soutiens de famille. Tous nos revenus proviennent du travail de la Trapería, c'est-à-dire de la collecte, du tri et de la vente, qui a été affectée parce que nous avons été interdits de circulation depuis le 17 mars et que, à partir de là, le 19, la quarantaine a été décrétée dans tout le pays, à partir de ce jour-là, ici à Mendoza, il n'est plus possible de circuler puisqu'ils nous font payer des amendes qui vont de 310 à 450€ et qu'ils peuvent également nous retirer le véhicule. En raison de ce qui précède, nous savons combien il nous en coûtera pour revenir à la normalité, car nous sommes dans un quartier de la périphérie de la ville où la plupart des gens sont des "changarines", c'est-à-dire des travailleurs informels, et où il y a déjà eu des cas de familles touchées par le virus, ce qui aggrave encore la situation lorsque nous devons recommencer à travailler et reprendre notre vie quotidienne.
4/04 Emaus Resistencia Le 18 mars nous avons présenté un rapport synthétique de la situation épidémiologique et sociale de notre Province, et les principales décisions du Gouvernement de la Province où nous nous sentons clairement concernés car notre activité est développée spécifiquement dans la ville de Resistencia et ses environs. Jusqu'à présent, cette situation s'est considérablement aggravée, et cette province est la deuxième, après Buenos Aires, avec le nombre de personnes infectées et mourant du coronavirus, toujours par rapport à la densité de population. En outre, la circulation du moustique Aedes Aegypti, porteur du virus de la dengue, dans cette région côtière a également augmenté. Le 17 mars, le gouvernement provincial a imposé l'isolement obligatoire des foyers dans toute la province, des restrictions à l'accès et à la sortie de la province, des interruptions administratives et des restrictions à toutes les activités sauf celles liées à la fourniture de biens et services de base : carburant, nourriture et médicaments. Dans ce contexte, nous avons été contraints de fermer les portes de notre salle de vente, au Bazar, le recyclage, le classement et la vente de différents matériaux et de ferraille ont été interrompus. Les ramassages ont été suspendus en raison de la restriction de la circulation. Emmaüs Resistencia est composé de 15 compagnons, pour la plupart bénévoles, mais ceux qui reçoivent une allocation hebdomadaire sont laissés sans travail et sans leur aide sociale hebdomadaire. Les activités éducatives ont été suspendues à tous les niveaux. Nous avons effectué toutes les dépenses prévues en mars, mais nous avons une incertitude totale concernant celles d'avril, car nous n'avons pas généré de ressources pendant presque tout le mois précédent. Nous avons été contraints de suspendre le développement de notre projet de Solidarité. En ce moment, nous sommes engagés dans une tâche de soutien et de conseil avec les professionnels du travail social de notre groupe, qui fournissent des conseils gratuits en ligne sur les politiques publiques et l'attention portée aux différents problèmes sociaux, ainsi que la préparation de nourriture ou de colis alimentaires qui sont partagés avec des individus et des familles en état de vulnérabilité. Nous vivons une époque de grande incertitude, de perplexité et d'inquiétude, nous n'avons aucune certitude, nous imaginons que ce scénario ne diffère pas beaucoup du reste des groupes en Amérique et dans le monde.
01/04 Emaús Burzaco Traperia et communauté de vie Des mesures de précaution ont été prises immédiatement à la Traperia. À partir du lundi 16 mars, la collecte de dons a été suspendue pour protéger les membres de la communauté qui se trouvaient dans le camion. Le mardi 17 était le dernier jour de vente et à partir du mercredi 18, le travail ne s'est fait que dans les ateliers jusqu'au vendredi 20 où toute activité a cessé, nous amenant à la quarantaine qui a commencé le 19/03. En prévision de cela, un cuisinier a été engagé pour venir chaque jour faire la cuisine pour les membres de la communauté, afin qu'ils n'aient pas à se rendre à la Casa del Niño. Elle a fourni et continue de fournir toute la nourriture nécessaire, secos, légumes, viande et fruits. La communauté est isolée et chaque jour un compagnon ou une compagne de l’extérieur leur rend visite, pour voir comment ils vont et s'ils ont des besoins imprévus. Pour l'aspect économique, la décision a été prise de suspendre tous les paiements autres que ceux effectués à toutes les personnes qui sont payées avec les ressources de la Trapería, c'est-à-dire tous ses membres, plus le personnel administratif de l'École technique et de l'Administration centrale. Ces salaires ont été réduits à 80 % afin d'obtenir une durée plus longue des fonds mis à notre disposition. Ces fonds nous permettent de payer pendant trois semaines, c'est-à-dire jusqu'au 4 avril, à partir de quoi nous sommes totalement à découvert. Cela a été signalé à tout le monde afin qu'ils puissent voir si le gouvernement allait augmenter les subventions qu'il accorde, l'allocation universelle par enfant, la scolarisation, la famille nombreuse ou d'autres qui sont accordées. La plupart d'entre eux les reçoivent déjà en raison de leur statut social. Les fonds mentionnés sont les réserves de chaque vente que nous avons faite tout au long de l'année pour le paiement des primes de Noël (5%) et pour le paiement annuel à Emmaüs International (1,5%). Nous avons également lancé une campagne de soutien volontaire auprès des enseignants de l'Ecole technique et du Jardin d'enfants, dont les salaires sont garantis par des subventions de l'État. Nous avons également fait appel à des amis d'Emmaüs qui ont proposé de faire de même. Nous attendons maintenant ces deux demandes pour voir quel montant nous parviendrons à obtenir pour payer une partie des salaires dus à partir du lundi 6 avril.
Programmes éducatifs La première mesure imposée par le gouvernement le 16 mars a été la suspension des cours, et tous nos secteurs éducatifs, la maison des enfants, la crèche, la maternelle, l'école technique et la formation professionnelle ont adopté cette mesure. Cette première étape a fait évoluer la géographie de la ville et de l'institution. Les cours en Argentine ont commencé le 3/03 et c'est un effort économique important pour les familles d'acheter les fournitures nécessaires pour commencer. Ils ont été suspendus le 16/03, laissant les enfants et les adolescents dans l'illusion du début, sans comprendre ce qui se passait et sans le cadre de confinement qu'offrent les espaces éducatifs. Notre discours sur l'importance de ne pas manquer l'école était vide. Notre population est entre les mains de Dieu, comme tout le monde, mais plus... Respecter l'isolement social est une tâche presque impossible. Les maisons sont très petites et abritent de très grandes familles, et dans cette situation, la tentation de sortir est irrésistible. Il est difficile pour les enfants (et leurs parents) de comprendre qu'ils vont attraper la maladie en jouant au ballon, ou en s'asseyant à la porte de leur maison, ou en faisant le tour du pâté de maisons à vélo. Il n'y a pas de serviettes pour toute la famille, il n'y a pas de revêtement dans les salles de bain ou les cuisines, et surtout la capacité à changer les habitudes quotidiennes de façon si radicale est un sujet inaccessible en peu de temps.
Programme alimentaire Le 19/03, la quarantaine a été décrétée jusqu'au 31/03 et maintenant elle a été prolongée jusqu'au 12/04. Il était nécessaire de modifier complètement le programme d'alimentation, pour éviter le contact qui se produit lors du service de la nourriture et de la remise du pain et des fruits. Il a été mis en place la livraison de nourriture et de sacs de nourriture par famille qui sont livrés avec des précautions extrêmes. Des équipes de quatre personnes seulement ont été constituées pour ce travail. La distance de deux mètres entre les personnes qui font la queue et attendent sur le trottoir est maintenue. Nous livrons entre 360 et 400 repas tous les deux jours.
Situation économique des zones d'éducation. Le programme alimentaire qui est développé à la Casa del Niño dépend des Nations Unies en association avec l'État national. Aucune aide supplémentaire n'a été reçue de l'État jusqu'à présent pour faire face à la situation, ce qui compliquera l'économie à l'avenir car livrer de la nourriture signifie un coût plus élevé que cuisiner. Tous les domaines éducatifs sont soutenus par des accords avec la province ou la nation pour les salaires des enseignants et le fonctionnement général La continuité de ces programmes est une question à laquelle il faut répondre dans le temps.
27/03 A Emmaüs Paraná, nous sommes 26 personnes, dont 16 vivent exclusivement des revenus générés par le travail quotidien. Le 12 mars, Emmaüs Paraná a fermé ses portes pour une quarantaine obligatoire totale, sans savoir quand elles rouvriront et dans quelles conditions. Emmaüs Paraná n'a pas de dettes, mais il n'a pas non plus d'économies, de sorte qu'il est impossible de maintenir les salaires sans travailler. Tous les salaires pour le mois de mars ont été couverts, ainsi que les coûts fixes des services. Mais pour le mois d'avril, il n'y a pas d'argent. Il y a donc 16 compagnons qui sont laissés sans travail et sans revenu pour vivre. Nous sommes unis, nous nous accompagnons et nous nous aidons mutuellement et nous continuerons dans cette unité. Nous espérons que cela passera bientôt et nous travaillerons comme toujours avec engagement et responsabilité. 26/03 Tous les groupes ont dû cesser leurs activités.
23/03 En réponse à la demande des professionnels de la santé de l'hôpital Lucio Meléndez, Emaus Burzaco a cherché, trié et envoyé : 307 charlottes, 132 blouses, 17 tabliers, 50 sur-chaussures et manches de chirurgien.
18/03 En Argentine, nous nous conformons aux instructions strictes données par l’État pour prévenir la propagation du virus. Les transports locaux sont restreints, ceux à longue distance sont suspendus. Les touristes ne sont pas autorisés à entrer. Aéroports et frontières fermées. L’État a affrété des vols pour ramener les Argentins qui sont à l’étranger. Les écoles, les églises, les clubs, les centres culturels sont fermés. Il est recommandé d’éviter tout contact social et nous nous attendons à des mesures plus fortes à l’avenir. Les groupes Emmaüs qui fournissent des services de restauration aux cantines communautaires, continuent pour l’instant de le faire en prenant des précautions particulières. Les espaces éducatifs d’Emmaüs sont fermés, tous comme nos magasins d'occasions. Nous ne faisons plus aucune collecte. Nous sommes partagés entre la peur de tomber malade et le souci des obligations économiques quotidiennes et les obligations futures que nous ne pourrons pas respecter. Nous mettons toute notre énergie à prendre soin de nous-mêmes, si nous préservons la santé, nous pouvons résoudre le reste.
Bolivie
03/04 Ils vont bien, en quarantaine comme tout le monde, ils ont suspendu leurs activités. Ils sont 5 dans le groupe.
Brésil
27/03
Emaus Vila Velha Emaus Vila Velha compte une moyenne de 36 personnes, y compris les membres et les personnes qui font le service quotidien. Notre situation n'est pas différente de celle des autres groupes, nous avons dû cesser nos activités conformément aux directives de l'OMS et des services de santé locaux. Bien que nos activités soient suspendues, nous continuons à soutenir tous les membres dans cette période d'appréhension. Jusqu'à présent, aucun membre de notre groupe n'a été diagnostiqué avec le covid-19. Nous espérons que tout cela passera et que nous pourrons poursuivre nos activités qui profitent tant à notre communauté.
Emaús Ubatuba Emaus Ubatuba est une communauté de vie composée de 26 familles nécessiteuses (dont des jeunes enfants, des hommes et des femmes, et des personnes âgées). Nous avons environ 98 résidents qui vivent dans les maisons qui leur sont données. Face à cette épidémie de Coronavirus, nous avons suspendu notre activité de bazar de solidarité pendant deux semaines, les cours de capoeira sont également suspendus, les réunions, les assemblées et notre fête de 30 ans a été annulée car elle aurait lieu maintenant en avril, enfin nous respectons les directives des autorités de la ville. Nous guidons nos collègues par le biais de lettres sur la manière de se protéger de cette épidémie. Une partie des résidents travaille en dehors de la communauté, ils sont mis en quarantaine et les patrons ont dû fermer leur entreprise ; les autres qui ne travaillent pas en dehors de la communauté sont pour la plupart à la maison avec leurs enfants qui ne peuvent pas non plus aller à l'école (écoles fermées). Enfin, nous maintenons les zones communes de la communauté propres, mais en prenant soin de ne pas transmettre le virus à l'un de nos résidents. Nous veillons également à ce qu'aucune famille n'ait de difficulté à se nourrir. Nous espérons que tout cela va bientôt passer afin que nous puissions poursuivre nos projets et surtout notre travail social, qui est très important pour tout le monde.
Emaus Teresina Le groupe est composé de 15 membres agissant directement dans les activités, le tri des dons, les appels pour des collectes ; et 3 membres bénévoles et les activités internes. Au vu de la situation actuelle dans le monde, le groupe de Teresina a décidé de paralyser temporairement les activités du groupe suite aux recommandations des autorités sanitaires.
Emaús Recife Nous fermons également toutes les activités de groupe et scolaires, en espérant que la situation générale puisse s'améliorer sans trop de dommages pour la population, en particulier pour ceux qui souffrent le plus des conséquences d'un système économique cruel et excluant. Nous sommes 27 compagnons à Emmaüs Recife : 18 membres, 7 compagnons qui doivent être approuvés par l'assemblée et 2 compagnes épouses de deux de nos compagnons qui vivent dans notre communauté de vie. Nous serons toujours ensemble, quelle que soit la situation. Nous sommes toujours en quarantaine.
Amor e Justiça Ici à Fortaleza, les écoles, les bars, les restaurants et autres commerces sont fermés. Nous suivons les directives de l'Organisation mondiale de la santé, mais ces mesures affectent nos services, car nous n'effectuons pas de collecte, nous n'ouvrons pas le bazar et notre projet social est également fermé. Nos revenus proviennent du bazar et que sans les ventes, la situation financière du groupe se complique. Nous sommes inquiets de la situation financière de nos membres, car selon les prévisions du ministère de la santé, elle pourrait se prolonger jusqu'à la fin du mois d'avril.
Emaús Resende Aujourd'hui, nous avons 20 personnes qui travaillent dans la communauté, dont 13 travaillent comme journaliers et reçoivent des rémunérations pour leurs services. Resende se trouve à environ deux heures de Rio de Janeiro où, jusqu'au 22 mars, il y avait 186 cas confirmés, d'autres villes plus proches ferment leurs portes afin de réduire le nombre de personnes venant d'autres endroits et circulant dans les rues. Tout l'État est mis en quarantaine, des entreprises sont fermées, la plupart des usines ont licencié leurs employés, le réseau éducatif municipal, public et privé sera fermé pendant les trois prochains mois. La réalité effraie beaucoup les gens, le climat est très tendu ! À l'institution, nous avons dû arrêter toutes les activités, y compris le travail de soupe. Le gouvernement local a également adopté un décret municipal, avec des mesures très strictes visant à éviter des problèmes majeurs. En raison de cette situation, nous ne parvenons pas à développer nos activités, ce qui nous inquiète beaucoup car les bazars et les activités de recyclage qui génèrent des ressources sont impossibles car il n'existe pas d'instance locale qui agisse en faveur des organisations.
Fédération Emaús Brasil Au Brésil, nous avons dix groupes Emmaüs. La plupart des groupes s'autofinancent grâce au travail de collecte de dons et de vente des bazars, et de recyclage des matériaux. Avec les ressources collectées, ils maintiennent leurs activités génératrices de revenus et les services sociaux et éducatifs, pour les enfants, les jeunes, les adolescents, les personnes âgées et la population des rues. Certains groupes ont une vie communautaire et d'autres non. Il y a des groupes dont les compagnons assurent une charge de travail et reçoivent une indemnité journalière, d'autres ont des compagnons qui sont des salariés enregistrés avec tous les droits du travail. Ceux qui sont enregistrés, les salaires sont en fonction de la profession dans laquelle ils ont exercé. Et comme nous le savons tous, avec cette pandémie de coronavirus, nous devons tous suivre les directives du gouvernement et de l'OMS, tous les groupes sont mis en quarantaine, toutes les activités sont paralysées, des activités qui génèrent du travail et des revenus comme les collectes, et des actions sociales et éducatives.
Dans une situation chaotique, nous préservons la vie et la santé, mais pour cela il faut au moins disposer des éléments de base, de la nourriture, des médicaments et du matériel de nettoyage et d'hygiène. Certains groupes en subissent déjà les effets, car nous savons que la plupart des groupes n'ont pas de réserves ni de fonds de roulement pour apporter toute l'aide nécessaire à leurs membres, et lorsque nous parlons de membres, nous parlons de familles, dont beaucoup dépendent exclusivement du salaire ou de l'allocation qu'elles gagnent dans leur groupe. Nous savons que c'est un moment difficile alors que le monde entier traverse cette situation qui touche tous les systèmes, financier, psychologique, émotionnel, mais c'est aussi un moment pour être plus proche ensemble et en solidarité.
1 – Emaus Igualdade est un groupe qui aide les hommes en situation de rue, c’est une communauté de travail et de vie. 2 – Emaus Reviver : sur un total de 15 membres, 6 vivent dans le groupe, et 9 à l'extérieur. 3 - La communauté Emaus Ubatuba, qui dessert 26 familles, compte au total 98 membres dont les enfants, les jeunes, les femmes et les personnes âgées. 4 - La communauté Emaus Resende compte 20 compagnons, dont 13 travaillent comme journaliers. Ce n’est pas une communauté de vie. 5 - Emaus Novos Alagados compte 31 compagnons, parmi lesquels se trouvent les collaborateurs et les éducateurs sociaux. Il n'y a pas de communauté de vie. 6 - Emaús Recife compte 25 compagnons, dont 2 couples vivent dans la communauté, ou la maison Emmaüs. 7 – Emaus Teresina compte 13 compagnons qui travaillent la journée et en fin d'après-midi ils rentrent chez eux. Il n'y a pas de communauté de vie. 8 – Emaus Amor & Justiça compte 37 compagnons et collaborateurs, dont 13 ont leur carte de travail.Parmi eux, 4 compagnons vivent dans la communauté et la famille d'Erivania qui vit également dans la communauté. 9 – Emaus Amor e Vida compte 17 compagnons. Quatre personnes vivent dans le groupe. 10 – Emaus Amor e Cidadania compte 36 personnes, dont les compagnons et les prestataires de services. Pas de communauté de vie.
26/03 Emaus Amor e Vida Avec l'arrivée du Covid-19, dans notre pays et surtout dans notre État, de nombreuses actions préventives ont été décrétées par le gouvernement fédéral et les gouvernements des États pour éviter que l'effet du coronavirus ne soit plus important que ce que notre fragile système de santé peut supporter, actions qui ont eu des effets assez positifs dans la lutte contre le virus, mais qui ont été pour certains synonymes de souffrance, d'insécurité et même de désespoir. La principale action du gouvernement de l'État du Ceará a été de décréter la fermeture des commerces et de tous les services qui ne sont pas considérés comme essentiels à la vie humaine, en établissant même une amende quotidienne de 50 000 R$ (9 000€) pour les commerçants qui désobéissent au décret du gouverneur Camilo Santana. Nous comprenons que la décision du gouverneur est de préserver la population, mais cette décision a affecté la vie de certaines personnes et par conséquent les activités menées par les groupes Emmaüs et leurs compagnons. Une grande partie des membres de notre groupe dépendent de l'aide qu'ils reçoivent pour soutenir leurs familles. Avant même le décret, nous étions déjà confrontés à des problèmes avec le véhicule, qui a passé deux semaines dans l'atelier et qui, lorsqu'il est finalement sorti, a fini par brûler au milieu de la collecte des dons provoquant une fois de plus l'arrêt des activités de collecte. Les membres du groupe Amor e Vida ont beaucoup souffert de la période d'isolement social, car sans les activités Emmaüs, leur vie est devenue encore plus compliquée puisque, comme mentionné précédemment, c'est leur seule source de revenus. Ces compagnons ont souffert en raison de la paralysie de nos activités, qui a priori se poursuivrait jusqu'au 2 avril, mais en raison de la situation actuelle et selon les prévisions du ministère de la santé, elle pourrait se prolonger jusqu'à fin avril et début mai. Ce sera le pic de contamination dans notre pays et, pour cette raison, nous sommes encore plus inquiets et préoccupés par le bien-être de nos compagnons et par la manière dont nous pouvons les aider à surmonter cette mauvaise phase, mais nous avons les mains liées, car toute activité que nous pouvons faire nécessite la participation de ces derniers et de la population qui est actuellement isolée socialement. Quoi qu'il en soit, c'est notre situation actuelle, comme vous pouvez le voir dans le rapport ci-dessus, nous ne sommes pas inquiets de la rentabilité que nous n'aurons plus pendant cette période, bien que cela aiderait beaucoup dans la restructuration du groupe, mais pour le moment le plus inquiétant est nos membres et comment ils font face à ce moment très difficile.
26/03 Le contexte est rendu très difficile compte tenu des positions irresponsables du président Bolsonaro, qui ne fait pas respecter les gestes barrière à commencer dans sa propre équipe gouvernementale. Les initiatives sont donc prises par les états et communes conformément aux directives des autorités sanitaires. Il n’y a que très peu de masques et gel hydroalcoolique, et leurs prix sont devenus prohibitifs.
Tous les groupes ont fermé leurs activités. Certains groupes sont des communautés de vie (Emaus Igualdade avec 30 compagnes et compagnons, Emaus Reviver avec 10 compagnons) et s’occupent donc, comme dans toutes les autres communautés, d’organiser des activités pour les compagnes et compagnons. L’école d'Emaus Recife, qui accueille 60 élèves, est fermée, et 2 compagnons vivent dans la communauté en plus du Responsable, et ont dû fermer leur bric-à-brac. Les activités sociales, éducatives et culturelles des 3 groupes de Fortaleza sont également toutes à l’arrêt en raison du confinement.
24/03 Au Brésil, nous sommes tous en quarantaine. Cela nous désole car nous ne pouvons plus être aux côtés des plus vulnérables, des personnes à la rue. Dans tout le Brésil, on compte 1891 personnes infectées, dont 34 qui sont décédées. Dans l'état de Sao Paolo, le plus touché, on compte 745 personnes infectées, 30 qui sont décédées. Dans l'état de Rio de Janeiro, 233 personnes infectées, 4 décédées. A Bahia, et sa capitale Salvador, 63 personnes infectées. Dans le Minas Gerais, 128 personnes infectées, notamment dans sa capitale de Belo Horizonte. A Fortaleza, 94% de la population serait infectée, 164 cas ont été confirmés.
23/03 Tous les groupes ont fermé leurs activités ; certains comme à Fortaleza, sont en confinement et n’ont pas le droit de sortir ni de recevoir des visites. Certains groupes sont des communautés de vie, et s’occupent donc comme dans toutes les autres communautés, à organiser des activités pour les compagnes et compagnons.
21/03 Emaus Amor & Justiça Au vu des derniers événements entourant la pandémie et de la nécessité d'empêcher la propagation du virus, nous vous informons que la santé et la sécurité des collègues, des employés, des donateurs et des clients est désormais le facteur le plus important du moment.
19/03 Emaus Igualdade Dans notre groupe qui est une communauté de vie et de travail où vivent ensemble de nombreuses personnes et des personnes en situation de vulnérabilité sociale, nous prenons les mesures suivantes : - les portes de la communauté sont fermées : personne n'entre, personne ne sort - la plupart des personnes qui viennent de l'extérieur uniquement pour le travail ont été licenciées pour une durée indéterminée, parce que nous devons éviter tout contact et que nous n'avons aucun moyen de les payer - seules trois personnes ont été gardées pour suivre le fonctionnement interne - les ramassages sont suspendus, ainsi que toutes les activités de groupe, les réunions, tout ce qui rassemble les gens Dans la mesure du possible, nous nous efforcerons d'aider les personnes extérieures à se procurer de la nourriture s'ils en ont besoin.
Emaus Recife Par un décret du gouverneur, nous ne pouvons pas ouvrir au public pour faire nos ventes! Nous ne pouvons travailler ni en interne ni en externe pour réparer ou collecter des dons ! Notre école professionnelle devait commencer les cours hier, mais tant que ce moment critique n'est pas passé, nous sommes fermés ! Dans notre communauté aujourd'hui, nous avons Luis et Laércio avec leurs épouses qui sont également confinées à la maison ! Nous sommes toujours fermés sans que l'on puisse prédire quand nous reprendrons nos activités !
Chili
01/04 Traperia Emaus San Bernardo Le traperia compte 17 compagnons vivant dans la Communauté, 6 volontaires et 10 collaborateurs. Il y a quelques semaines, il a été défini que les compagnons de la Communauté, âgés de plus de 60 ans, ne se consacraient qu'à des tâches internes, sans contact avec le public. Les activités du bazar quotidien de vente et de collecte ont été limitées à une demi-journée, puis les bénévoles et les collaborateurs rentrent chez eux. Certains bénévoles et collaborateurs ont cessé de venir pour différentes raisons. Traperia Emaus San Luis La traperia compte 24 compagnons vivant dans la communauté, 12 bénévoles et 9 collaborateurs. Comme à la Trapería San Bernardo, les heures de service du Bazar, qui vend les objets récupérés, ont été restreintes et les compagnons de plus de 60 ans et en santé délicate ont été affectés à des tâches internes ou dans des ateliers. Certains volontaires ont dû rester à la maison. Nous travaillons à la collecte dans un petit rayon de la ville, car la grande majorité des communes où nous avons effectué ce travail sont isolées en raison de la pandémie. C'est là que travaille la coordination de Santiago et National. Des mesures plus drastiques ont été prises pour les plus de 60 ans. Le lieu ne fonctionne qu'une demi-journée et les membres de la Communauté qui y vivent sont particulièrement concernés. Il y a 6 compagnons qui vivent dans les locaux et 8 bénévoles.
27/03 Emmaüs Temuco Dans la région d'Araucanía, comme au niveau national, la faiblesse et l'inefficacité du système de santé ont été reflétées, ainsi que les décisions opportunes prises par le gouvernement pour faire face à une situation telle que celle vécue dans le monde entier avec COVID-19, où toutes les décisions prises, tant politiques que sociales, ont touché les travailleurs, les PME et les personnes les plus pauvres aux ressources limitées. En termes de santé, les centres ne sont pas équipés du matériel nécessaire pour faire face à cette pandémie, l'accès au test COVID-19 a un coût, et dans les pharmacies, des articles tels que les gants, les masques, l'alcool sont soit indisponibles, soit ont été augmentés de façon exagérée, ce qui est pratiquement inaccessible à nouveau à ceux qui ont moins, les pharmacies en profitant car elles n'ont pas d'organisme de régulation et le gouvernement lui-même ne réglemente pas ces prix face à l'état de catastrophe qu’il a décrété. Quant à l'alimentation, elle a également été affectée par la hausse des prix des produits de base tels que les articles de toilette. Une éventuelle quarantaine que le gouvernement pourrait décréter à tout moment, a conduit à des achats plus excessifs par les gens face à une possible pénurie de fournitures et de longues files d'attente pour entrer dans les supermarchés, alors qu’il faut éviter l'entassement des gens, comme il est recommandé pour éviter une nouvelle contagion. Il n'y a pas de coordination entre les mesures prises par les maires des petites communes et les mesures prises par le gouvernement, qui semblent avoir beaucoup plus de succès que celles prises par les maires, par exemple, l'assainissement des rues aux premières heures du matin.
Dans la région de l'Araucanía, la culture et la philosophie mapuches sont très présentes. De leur point de vue, les autorités mapuches pensent que tout cela a été annoncé par l'éclipse du soleil qui était comme un avertissement que cette pandémie allait arriver, exhortant les autorités à réfléchir au fait que, comme toujours, les paroles des autorités mapuches n'étaient pas écoutées. Tout ce qui se passe en ce moment n'est que le résultat de toute la technologie et de l'avidité de l’homme coupable et non de la nature. Toutes leurs expériences leur ont échappé, et maintenant ils ne contrôlent plus rien, la science est coupable de ce qui aujourd'hui a des conséquences mortelles tant chez les Mapuches que chez les non-Mapuches à cause de ces grands laboratoires. Un gouvernement qui prend clairement en charge et favorise les grands entrepreneurs (supermarchés, laboratoires, pharmacies) dans ses décisions.
Ici, même si une quarantaine nationale n'a pas encore été décrétée, notre travail quotidien en tant qu'Emmaüs dans la région d'Araucanía a été affecté par le comportement des personnes (les donateurs) qui sont encore plus éloignées lorsqu'il s'agit de collecter des dons. Certains d'entre eux ont annulé la collecte, et nous n'avons pas foule dans le bazar comme nous en avons l'habitude, et comme nous le savons, la source de ressources qui nous permet de nous gérer est notre travail, pour lequel nous avons accepté de prendre les mesures suivantes : - Recommandations données par le ministère de la santé et l'OMS : utilisation de masques et de gants : pour les compagnons qui vont à la collecte, ceux qui sont dans le bazar quotidien, et ceux qui font un service dans la maison Emmaüs), lavage permanent des mains. - Les compagnons qui sont plus susceptibles de souffrir de maladies chroniques ou qui viennent de loin (car il y a une baisse des déplacements quotidiens en raison des restrictions gouvernementales) sont placés en quarantaine préventive et ne sont pas exposés aux autres compagnons. - Une réunion générale a été organisée avec les collègues pour expliquer l'importance de cette urgence et prendre les précautions nécessaires, comme éviter de sortir après les heures de travail ou de se trouver dans des endroits qui pourraient les exposer. - Le travail à la Traperia se déroule normalement, avec seulement un changement d'horaire dans les activités, soit de 09h00 à 15h00. - Vaccination des collègues de la communauté et de ceux qui viennent séjourner à l'hôpital pour les personnes plus sujettes aux maladies respiratoires.
Le 27 mars à 11h39 a été décrétée la quarantaine totale de Temuco et père des maisons, parce que la région de l'Araucanie à cette minute est la deuxième région avec plus de cas de coronavirus, après la région métropolitaine de Santiago. Suite à quoi en dernière mesure nous fermons la communauté et nous ne maintenons dans notre foyer uniquement les utilisateurs permanents à qui nous continuerons à fournir l’alimentation le temps de la quarantaine.
Emmaüs Talca a 9 compagnons dans la Communauté de vie, et il y a 6 volontaires et 9 collaborateurs. Parmi les compagnons, plusieurs personnes âgées sont notre première priorité de soins. Depuis une quinzaine de jours, nous avons mis en place des mesures d'urgence que le bureau national des Urracas Emmaüs a envoyé aux quatre centres Emmaüs du pays. Nous avons ainsi mis en place une série de mesures internes dans notre Communauté, ainsi que sur les lieux de travail et dans le Bazar où nous nous occupons du public qui arrive, en nombre très réduit. Nos collègues et nous-mêmes sommes soignés dans la Polyclinique du secteur pour être vaccinés contre la grippe, nous avons prévu une salle de bain à la réception de la Traperia pour que le public puisse se laver les mains avec du savon et d'autres désinfectants. En ce qui concerne les collectes, nous avons dû suspendre les voyages vers les villes de Chillan dont le cordon sanitaire ne permet ni d'entrer ni de sortir de la ville, nous avons suspendu les voyages vers les villes de Curico et Linares ; nous nous sommes seulement occupés de notre ville de Talca.
Emmaüs Concepción La Trapería Chiguayante compte 18 Compagnons dans la Communauté, et il y a 10 volontaires et 5 collaborateurs. Le siège régional compte 5 compagnons qui vivent dans la maison communautaire et 3 collaborateurs. Nous nous occupons du public deux fois par semaine. Toutes les mesures ont été prises en ce qui concerne les compagnons de plus de 60 ans. Comme toutes les villes du Chili, notre communauté de vie et de travail vit le phénomène de la pandémie de coronavirus. C'est pourquoi nous avons pris certaines mesures pour protéger nos collègues et partenaires au siège régional de Concepción et à la Trapería de Chiguayante. Une des premières mesures, prise il y a quelques semaines, est que nos compagnons de plus de 60 ans n'ont aucune relation avec le public qui vient dans nos locaux et qu'ils se sont vu confier des tâches internes. De même, nous avons restreint les heures d'ouverture des points de vente, ainsi que des points de collecte dans la grande région de Concepción. La situation étant compliquée, notamment par les problèmes de contagion dans les transports publics, il a été décidé ces derniers jours que les volontaires restent chez eux. Le bien-être des compagnons de la Communauté de vie qui restent à Chiguayante et à Concepción est assuré.
27/03 Emaus Temuco a 16 compagnons dans la Communauté de Vie de la Trapería, et il y a 14 volontaires et 8 collaborateurs Pour le moment et jusqu'à nouvel ordre, leurs activités sont suspendues, notamment la vente. Pour ce qui est des collectes, nous prendrons les appels mais nous programmerons les retraits lorsque la quarantaine sera levée. L'hébergement continuera à fonctionner parce que nous ne pouvons pas laisser sans protection ceux qui viennent passer la nuit ; les permanents feront leur quarantaine à l'intérieur de la maison. Nous espérons que cette urgence sera bientôt levée, car notre subsistance quotidienne est la collecte et votre soutien permanent. Nous demandons que ceux qui viennent déposer des dons (nourriture ou autres articles) dans nos installations prennent des mesures de sécurité sanitaires et préventives.
Emaus Talca : Beaucoup d'entre nous font une quarantaine volontaire en espérant que de cette façon le virus ne se répandra pas. Chez Emmaüs, nous continuons à travailler, à aider nos voisins dans les moments difficiles et pour notre propre survie.
Colombie
27/03 Emaús Buga Nous ne pouvons pas sortir pour travailler par décret du gouvernement national. Ce même gouvernement livre des denrées périssables qui durent une semaine par personne, vous ne pouvez pas travailler ou sortir dans la rue, sous peine d’être fait prisonnier et condamné à une amende.
19/03 Emaus Pereira Il y a déjà plus de 100 cas de contagion dans le pays, ce qui est un nombre très élevé, et à Pereira, il y a deux cas. En ce qui concerne notre groupe, nous avons pris certaines mesures et recommandations, en tenant compte de celles du ministère de la santé. Il nous est impossible de fermer la communauté. La plupart de nos compagnons y vivent et n'ont nulle part où aller. L’aspect économique est très affecté puisque de nombreuses entreprises ont fermé jusqu'à nouvel ordre.
18/03 Il y avait jusqu’à récemment 2 cas identifiés mais le Ministère de la santé en compte 64, ce qui semble être un chiffre plutôt élevé qui montre l’accélération de la propagation. La fermeture des frontières a commencé ; les passagers en provenance d’autres pays doivent rester 14 jours en quarantaine quand ils sont résidents en Colombie, mais sinon l’entrée d’étrangers est bloquée. Il y a des cas à Pereira (ville d'un des groupes Emmaüs du pays). Les entreprises ont pour beaucoup renvoyé les salariés chez eux en télétravail, et d’autres ont gardé le staff minimal. Notre groupe va être très affecté. Toujours à Pereira, le gouvernement a décrété le couvre-feu pour les jeunes de moins de 15 ans et les adultes de plus de 65 ans jusqu’au 24 mai. La communauté de Pereira applique les mesures et recommandations du Ministère de la santé avec les compagnons, mais la vie continue à la communauté où vivent 25 compagnons.
17/03 En Colombie, les cours dans les collèges, les instituts et les universités ont été arrêtées par ordre présidentiel. Les réunions, forums, assemblées qui réunissent 500 personnes sont annulés et au niveau du département, des événements ou des réunions de 10 personnes et plus sont interdits. Les visites dans les prisons sont interdites dans tout le pays. Couvre-feu pour les enfants de moins de 24 ans et de plus de 60 ans. On est en quarantaine temporaire pendant deux semaines.
Etats-Unis
27/03 Ici, dans les groupes du Maine, nous travaillons avec prudence. A H.O.M.E., la communauté a dû renvoyer la plupart de nos employés chez eux. Nous avons fermé nos magasins et avons complètement fermé au public. Nous ne servons que les personnes qui se trouvent dans notre refuge pour sans-abri et nous donnons de la nourriture à ceux qui en ont besoin. Nous n'avons conservé que le personnel qui est indispensable pour s'occuper des personnes dans notre refuge pour sans-abri. Nous ne sommes pas loin de New York, mais nous avons de la chance dans notre État car le gouvernement local est prudent. Le gouvernement fédéral a fait des choses pour aider, mais le président a beaucoup de mal à nous réconforter. De nombreuses personnes de notre groupe sont touchées d'une autre manière. Aux États-Unis, beaucoup de gens ont de la famille dans tout le pays. Il est difficile de faire face à cette séparation des familles. HOME a également un large éventail de personnes que nous servons normalement et maintenant il y en a beaucoup que nous ne pouvons pas aider comme nous le faisions avant en raison de la nécessité d'une distanciation sociale. C'est si difficile pour nous, mais nous devons donner la priorité aux familles de notre foyer pour sans-abri. De toutes les manières possibles, nous devons nous unir pour être forts pour les plus faibles d'entre nous. Si nous pouvons être forts pour ceux qui ne le sont pas, nous pourrons peut-être surmonter cette tempête. Chez HOME, nous avons normalement 47 employés, jusqu'à présent nous avons renvoyé 21 employés chez eux. 55 personnes peuvent vivre en même temps dans notre refuge pour sans-abri. En ce moment, il y a 32 personnes dans le refuge. Nous servons en moyenne 65 cartons de nourriture aux familles de notre communauté. Nous avons généralement une garderie avec 12 enfants. Ce site est fermé en raison de la pandémie. Nous ne pouvons plus organiser de cours et d'événements pour le public.
Guatemala
25/03 Ici au Guatemala, tout le pays est en état d'urgence depuis le 14 mars, lorsque les premiers cas sont apparus, évalués et mis en quarantaine. Pour la sécurité de la population, le gouvernement a donc décrété un couvre-feu, afin que nous soyons en sécurité dans nos maisons et que nous évitions la contagion du virus, comme tous les centres éducatifs sont fermés jusqu'à nouvel ordre, les entreprises ne sont pas activées tout le temps seulement à certaines heures..
Pérou
01/05 Cuna Nazareth De nombreuses questions, qui nous amènent à repenser ce qui va se passer ensuite. Et puis c'est comme si on nous avait mis en pause dans notre vie... Au Pérou, nous sommes toujours dans un état d'urgence et d'isolement social, qui prendra fin le 10/5, notre nombre de personnes infectées et de morts augmente, il est impossible que cela s'arrête là, selon certains analystes cela continuera encore quelques mois, c'est surtout la santé de tous. L'économie locale a été sérieusement affaiblie, affectant de nombreuses familles qui n'ont pas le budget économique pour acquérir le panier familial de base, et qui demandent l'aide des gouvernements locaux (bons et paniers de nourriture). Cela a provoqué l'émigration de dizaines de familles de la capitale (Lima) vers leur lieu d'origine (province), et elles sont accablées de besoins extrêmes. En raison de la même situation (manque de travail), le gouvernement central et les autorités locales les empêchent de prendre le risque de continuer, les autorités locales s'alarment et commencent le contrôle sanitaire et le test rapide du COVID 19 pertinent afin qu'ils puissent atteindre leur destination. Le gouvernement tente de réactiver l'économie par étapes en lançant certaines activités commerciales, la vente de nourriture, les restaurants à la livraison, et d'autres. Le gouvernement, afin d'aider les familles vulnérables, les programmes indépendants et autres programmes d'inclusion sociale, ont accordé quelques subventions monétaires, bien que le filtre qu'ils ont utilisé pour atteindre réellement les familles dans le besoin n'ait pas été très stratégique, apaisant ainsi un peu les besoins de base, garantissant notamment l'alimentation de nombreuses familles. Dans le cas de la Cuna, notre principale activité éducative, l'urgence sanitaire rend difficile le démarrage de l'activité avec les enfants, étant donné que de 1 à 5 ans, il suffit de respecter les stratégies établies par le gouvernement pour combattre la pandémie, c'est pourquoi les activités de cette année seront virtuelles depuis la maison. L'État a créé des espaces de télévision, de radio et d'internet où sont développées diverses activités pédagogiques, qui renforcent les compétences et les stratégies pédagogiques que les enseignants utilisent pour transmettre aux familles, qui, grâce à l'espace virtuel, partagent avec les enfants et leurs familles. À la Cuna, pendant ces mois, nous ne réaliserons que des activités administratives de gestion, de coordination, de planification d'un plan de réactivation, de reformulation de nos stratégies de travail. Nous avons prévu qu'à partir du mois où l'état d'urgence sera levé, si possible nous continuerons à générer quelques ressources, ce sont 11 compagnons qui restent sans activité, jusqu'à ce qu'ils nous autorisent à revenir à la normale et à développer nos activités. Quand ce sera notre tour de réactiver le travail de la Traperia, nous aurons beaucoup à faire là-bas, considérant que plusieurs facteurs seront contre nous, la reprise de notre économie, le rétablissement de la confiance pour la réception des dons, en raison de leur relation directe avec les donateurs, avant cela nous préparons déjà l'équipement de protection individuelle la COVID 19, la publicité liée à cela, pour garantir comme toujours une bonne réception par les donateurs. Nous voyons un peu compliqué l'ouverture des espaces de vente, peut-être avec les mois et peu à peu nous pouvons revoir la visite de nos acheteurs. Dans ces moments, nous avons reçu le soutien exceptionnel de la solidarité envoyée par Emmaüs International, qui permettra d'alléger les difficultés des groupes. En fait, toute cette situation a pris un grand tournant dans la vie de notre groupe. Au niveau local, nous avions déjà notre accord de continuité avec la banque alimentaire, avec la réception pour l'année 2020 d'une grande aide pour la préparation de la nourriture pour nos enfants, tout cela a été reporté jusqu'au retour de nos activités.
20/04 Emaus Piura Après 35 jours d'isolement social, le bilan à Piura est, selon les données, de 300 infectés et 40 morts, et presque tous les infectés sont des travailleurs sur les marchés de la ville. En outre, nous ne disposons que de 19 ventilateurs mécaniques, de sorte que nous pouvons commencer à décider qui nous allons sauver et qui nous allons conditionner à leur sort en raison de la demande des patients qui ont de graves crises respiratoires. Nous, à Emmaüs Piura, en tant qu'opérateurs de logistique environnementale, ne sommes pas exempts de risques et nous contribuons quotidiennement à la stratégie de santé avec nos services, qui sont plus qu'un travail, une vocation et un engagement pour le monde. Nous nous caractérisons par notre solidarité avec les gens là où ils ont besoin de nous. Cela fait partie de notre force d'apporter la tranquillité et le repos là où ils en ont besoin. Águilas Emaús Piura ne se repose pas et nous poursuivons la tâche ardue de nous impliquer. Nous savons l'énorme risque auquel nous sommes confrontés chaque jour, mais nous devons être là, nous continuons dans la résistance, nous vous demandons seulement de rester chez vous. Nous prenons également soin de vous en maintenant un environnement propre, sain et sûr, qui génère l'espoir pour que nous puissions nous retrouver demain.
03/04 Emaús Trujillo Au niveau local, les règles dictées par les autorités doivent être respectées et nous avons paralysé nos activités en ne laissant qu'un nombre de 10 compagnons pour effectuer les services que nous rendons aux supermarchés. Cette activité avec les supermarchés nous permet également de sauver une partie de la nourriture qui a toujours soutenu notre communauté et maintenant nous pouvons subvenir aux besoins de nos compagnons qui sont obligés de rester à la maison. Nous sommes 62 compagnons dont 7 vivent dans la communauté. Notre groupe vit une situation très difficile depuis l'année dernière après l'incendie de juillet avec de nombreuses pertes et, à l'heure actuelle, nous ne savons pas exactement comment la situation sera à l'avenir puisque toutes les activités économiques de nos groupes sont paralysées. Pour l'instant, nous ne livrons de la nourriture que le mercredi et le samedi à nos compagnons qui travaillent pour la ramener chez eux. C'est une situation très difficile et préoccupante puisque la plupart de nos compagnons ne dépendent que des revenus qu'ils reçoivent d'Emmaüs.
01/04 Emaús Lambayeque La propagation de la pandémie a été si rapide qu'elle a généré une crise jamais vue auparavant. D'abord la formation d'une grande incertitude de ne pas savoir quoi faire, puis la peur dans le peuple et la réaction de l'État péruvien qui a émis des restrictions très dures, comme l'isolement social et parce qu'il connaît l'idiosyncrasie des latinos réticents à voir leurs libertés limitées. Avant ce décret, nous avons eu des réunions au sein du groupe, pour définir son importance et analyser les informations en provenance notamment de Chine, c'est pourquoi nous savions à l'avance que ces mesures allaient causer de sérieux problèmes, de nourriture, d'articles d'hygiène, de désinfectants, etc. Nous avons publié, et nous avons averti de ce qui arrivait nos voisins et clients, mais étant un petit groupe comme le nôtre, il est très difficile pour nous de fournir plus d'aide, puisque nous n'avons pas ces possibilités, en ce sens notre attention a été concentrée sur nos collègues, qui, sont des soutiens de leurs familles ; nous sentons donc le besoin d'aider à surmonter ce moment de quarantaine, même lorsque nous sommes frustrés par l'impossibilité de le faire en raison du manque de ressources économiques qui peuvent réaliser une telle assistance. Cependant, les réunions virtuelles entre nous continuent, notre communication est très fluide et nous faisons un programme spécial pour l'après quarantaine, car il est certain que le problème va continuer, aura fait baisser la courbe d'infection mais il y aura des cas sans doute, donc nous sommes dans le coup : Faire prendre conscience que le problème persiste, tant qu’il n’y aura pas de vaccin sûr, ce sera un mal qui tuera des gens, et nous devrons donc continuer à appliquer les règles de désinfection tant au niveau personnel que domestique. Nous pensons à des dépliants, des spots radio. Réorganiser les réunions de quartier comme nous l'avons fait avec le travail sur les déchets solides urbains et faire le point et promouvoir la culture de l'hygiène des mains en respectant l'environnement. Soutenir les familles très pauvres avec ce que nous pouvons collecter, car après avoir été sans travail pendant plus d'un mois, leur situation doit être difficile. Nous devons reprendre notre programme de santé préventive, qui, bien qu'il ait été conçu pour la contamination par les déchets organiques et chimiques, nous pourrons le redéfinir, en approfondissant l'alimentation saine qui génère des anticorps nuisibles à la santé.
19/03 Emaús Solidaridad y Apoyo En ce moment même, au Pérou, il y a déjà 234 cas confirmés de coronavirus et, selon les dernières nouvelles, un homme de 78 ans est déjà mort d'une hypertension artérielle. Notre groupe est petit, il vit du travail au jour le jour et soudain nous avons été touchés par les mesures qui ont été données par le gouvernement que nous prenons avec responsabilité car nous savons que c'est pour la santé de tous les péruviens. Il faut aussi être réaliste, en réalité notre groupe et peut-être d'autres n'ont pas anticipé cette urgence qui nous complique définitivement la vie à tous au niveau des bases, tout comme la nourriture et la santé.
18/03 Emaus Lambayeque L'état d'urgence décrété au Pérou est très strict, il a même restreint les droits fondamentaux des personnes, à la réunion, à la libre-circulation et autres, ce qui signifie que nous devons nous arrêter quand la police l'exige, de toute façon la collecte de nourriture pour les familles est très difficile et coûteuse, nous sommes préoccupés par les familles pauvres qui vivent au jour le jour, cela implique aussi une cocotte-minute qui peut exploser à un moment donné. Le groupe a dû fermer, les compagnons qui ont des parents sont partis chez eux, d'autres ont voyagé et il ne reste qu'un seul compagnon dans la maison, notre économie est très affectée, le prix du sacrifice est très élevé. Espérons que cela en vaut la peine. Ces journées de solitude devraient nous faire réfléchir non seulement sur l'avenir des groupes lorsqu'ils doivent vivre sous pression, mais aussi sur le service du Mouvement.
Emaus San Agustin La situation dans le pays : - 15 jours de quarantaine sanitaire. - Permis de travail avec 15 jours de salaire - Suspension des garanties individuelles pour les citoyens. - Suspension des cours pour les écoles, les universités et les instituts. - Suspension de la circulation des véhicules. - Suspension de toute activité professionnelle. - Augmentation des produits de première nécessité tels que la nourriture. Seuls fonctionnent les hôpitaux, les banques, les centres commerciaux, la téléphonie, la compagnie électrique, le Service des Eaux, les transport de nourriture. Les forces armées et la police garantissent la sécurité sociale. Situation du groupe : - Cette situation nous a surpris et nous n'étions pas préparés. - Nous devons payer les SALAIRES des compagnons pendant 15 jours.6 - Nous vivons au jour le jour grâce aux deux ventes hebdomadaires. - Nous devons payer les services de base tels que l'eau, l'électricité et le téléphone. - Il faut aussi payer les cotisations sociales et autres. - Nous sommes au total environ 40 personnes, et il va être difficile de payer les salaires de 15 jours - Nous espérons pouvoir reprendre les ramassages, la réparation des meubles et voir le retour des acheteurs. Nous espérons que le gouvernement péruvien ne prolongera pas la quarantaine, sinon la situation sera chaotique.
Emaus Piura Aujourd'hui notre pays et notre communauté sont confrontés à une situation difficile qui touche en premier lieu nos collègues et les bénéficiaires de nos programmes sociaux. Notre communauté dispose de trois structures définies avec leurs propres infrastructures et des partenaires qui les gèrent et les font fonctionner : - La Traperia originale, avec ses propres locaux, ateliers, entrepôts, salle de vente, véhicules, outils et où travaillent 39 personnes, dont 23 vivent dans la communauté. - Le centre de physiothérapie et de réhabilitation, avec ses propres locaux, dûment équipés de la technologie nécessaire à de bons soins, où travaillent 12 personnes, plus 11 praticiens des universités locales - L'école "Los Aguiluchos de Emaús" avec ses propres locaux, où travaillent 9 personnes et qui, à certaines périodes de l'année, reçoit 2 volontaires de l'Université publique de Navarre L'ensemble de notre budget pour le magasin de chiffons, le centre de thérapie et l'école est couvert par notre travail quotidien. - Sur les 60 compagnons qui travaillent chez Emmaüs Piura et reçoivent une prime mensuelle, 75% sont des parents chefs de famille, qui ont des familles à charge et des jeunes qui aident financièrement leurs familles. Le gouvernement péruvien a publié un décret d'urgence nationale et d'isolement pour 15 jours à partir du lundi 15 mars. En raison de ce décret, nous avons dû fermer la Traperia, le centre de thérapie et l'école. Nous ne pouvons nous déplacer qu'avec nos véhicules pour collecter les déchets solides dans certains des centres alimentaires avec lesquels nous travaillons. Nous avons constitué une équipe de 8 personnes pour ce travail. Nous n'avons aucun revenu économique, il n'y a pas de vente de matériel, le bazar est fermé et nos collègues doivent recevoir leur bon de soutien qui leur permet de vivre. Et tout comme nos 60 collègues, il y a des milliers de familles qui vivent de leur travail quotidien et qui ne peuvent aujourd'hui générer leurs propres ressources. Et bien sûr, le gouvernement n'atteint jamais vraiment ces secteurs plus pauvres. Nous sommes aujourd'hui confrontés à une situation difficile qui touche directement nos collègues et des milliers de familles. Et nous savons qu'elle touche également d'autres communautés Emmaüs au Pérou qui vivent au jour le jour comme nous et qu'elle touche également les autres communautés de notre région d'Amérique. Nous savons que cette pandémie touche tous les groupes Emmaüs dans le monde et qu'il est temps de trouver des moyens créatifs et solidaires pour nous aider à surmonter la situation difficile dans laquelle nous nous trouvons et, surtout, pour nous permettre de prendre soin de nos compagnons et de continuer à faire notre travail social aux côtés des plus démunis.
Emaus Villa El Salvador Nous étions conscients de la situation, mais malgré cela, le message présidentiel nous a pris par surprise : fermeture de nos locaux pendant 15 jours, arrêt de nos activités pendant cette période. Nous avons dû envoyer les compagnons chez eux. Nous sommes sûrs que cette situation est subie par tous les camarades du Pérou, espérons que ces 15 jours ne soient pas prolongés (car cela semble grave) ; notre préoccupation principale est le paiement des compagnons, qui se fait le week-end. Nous vivons au jour le jour, et avec cette situation, il nous est très difficile de nous conformer.
17/03 Le gouvernement a décrété l’état d’urgence dès mi-mars, et un confinement de 15 jours pour commencer. Les militaires sont dans la rue et seuls les déplacements essentiels sont autorisés. Seuls restent ouverts les hôpitaux, pharmacies, banques, centres commerciaux et les transports pour l’alimentation. Le gouvernement n’autorise plus à travailler, donc les 6 groupes présents au Pérou ont dû fermer : Emaus San Agustin, Emaus Lambayeque, Emaus Aguilas-Piura, Emaus Cuna Nazareth, Emaus Villa Salvador et Emaus Solidaridad y Apoyo. Emaus Trujillo, groupe en probation dont nous n’avons pas de nouvelles à ce jour. La situation va donc être très critique puisque nous n’allons plus avoir de ressources mais il nous faut payer les salaires des compagnons et des familles qui travaillent dans nos communautés. Il y a 40 compagnes et compagnons à San Agustin, 60 à Aguilas-Piura ainsi que les 11 enseignants de l’école maternelle et les 12 praticiens du centre de rééducation, les enseignants de l’école maternelle et primaire gérée par Cuna Nazareth, 6 compagnons à Lambayeque et Villa el Salvador.
CUNA NAZARETH Au Pérou, selon les études nous sommes en phase 3 et les cas sont en augmentation. Nous, les Péruviens, prenons les instructions de l'exécutif de manière responsable pour le bien de tous. Nous espérons de tout cœur que les personnes infectées se rétabliront bientôt et que tout reviendra à la normale. Au niveau local, ces mesures, dont nous devons assumer la responsabilité, ont affecté 100 % de la vie de notre institution et de tous les Péruviens. En ce qui concerne notre économie locale, il y a eu une hausse du dollar, une augmentation du prix du panier familial, la fermeture d'entreprises privées et publiques, sauf celles liées à la production de nourriture et de services de base, car l'approvisionnement de ces derniers ne doit pas faire défaut pour que la population puisse subsister pendant ces 15 jours d'urgence, et nous espérons que cela ne prendra pas fin. C'est pourquoi, dans notre cas, nous avons fermé les services de crèche, la communauté et une petite boutique, ce qui ne nous permettra pas pendant ces 15 jours de générer des revenus, ni de nous occuper directement des enfants.
Uruguay
20/03 Emaus Maldonado Compte tenu des nouvelles recommandations des autorités nationales et de la santé publique, et des consultations avec les professionnels concernant la recherche de la protection de la santé et de la meilleure situation de revenus possible pour nos collègues et leurs familles, ainsi que pour nos clients et donateurs, nous fermerons nos locaux de vente ainsi que toute l'activité que nous menons jusqu'à ce que les mesures sanitaires, appelées et décrétées par le gouvernement soient réduites.
19/03 Grupo Emaus APORTES Nous avons décidé de fermer notre local et d'envoyer nos travailleurs chez eux pour se conformer à la réglementation. Naturellement, cette situation affecte radicalement notre gestion et notre action sociale. Nos revenus dépendent exclusivement de notre travail quotidien de collecte et de vente. Nous savons que cela aggrave notre situation économique et opérationnelle déjà détériorée, mais il est de notre devoir éthique et citoyen de collaborer au maximum dans ces circonstances. Plus que jamais, nous devons préserver nos objectifs de SOLIDARITÉ ET DE FRATERNITÉ avec tous, en ce moment. Et de maintenir haut nos valeurs institutionnelles et fondatrices à Emmaüs.
18/03 Emaus Nuevo Paris Nous vous informons que les compagnons d'Emmaüs Nuevo Paris, en séance plénière, ont décidé de fermer les portes du 19 mars au 30 avril, adhérant ainsi à l'appel à la conscience civique de la Présidence de la République.
17/03 Depuis le vendredi 13/03, il y a des cas confirmés de coronavirus, qui ont amené à prendre des mesures depuis lundi : suspension des cours dans toutes les classes de tous les niveaux, quarantaine obligatoire pour toutes les personnes qui arrivent d’Europe et d’Asie ; depuis ce matin, fermeture de la frontière terrestre avec l’Argentine. Quelques jours après ces premières mesures, la présidence de la République a appelé toutes les personnes résidant en Uruguay à respecter les gestes barrière et prendre des mesures de confinement, pour participer à une dynamique citoyenne responsable nécessaire pour contenir autant que possible la propagation du virus. Les trois groupes uruguayens, Emaus Aportes, Emaus Nuevo Paris et Emaus Maldonado, ont donc procédé à la fermeture de leurs locaux d’activité, et renvoyé tous les salariés chez eux.Il n’y a pas de communautés de vie dans ces groupes, mais tous les compagnes et compagnons sont des salariés des groupes, et ne savent pas encore si et comment l’Etat va permettre une indemnisation de leur chômage technique. Le Secrétariat de la région Amérique est également basé en Uruguay, à Montevideo ; des permanences sont maintenues en télétravail.
Région Asie
30/03 Emmaüs Asie Depuis le 24 mars, l'Inde a ordonné le confinement pendant 21 jours de ses 1,3 milliard d'habitants, demandant aux gens de se mettre en quarantaine chez eux et de maintenir une distance sociale. En raison du manque d'infrastructures sanitaires adéquates, le gouvernement a pris cette mesure pour empêcher le virus de se propager à une plus grande partie de la population. Le gouvernement a assuré que les services essentiels de base resteront ouverts et disponibles pendant cette période de confinement. Nous espérons que le confinement et le couvre-feu seront utiles pour contrôler la propagation du virus.
Samedi (28 mars), au quatrième jour de la fermeture, des dizaines de milliers de travailleurs migrants de Delhi se sont rassemblés pour monter à bord du premier bus disponible qui les emmènera dans leur ville ou village d'origine. Les normes obligatoires de distanciation sociale ont été jetées à la poubelle alors que des milliers de travailleurs désespérés convergeaient vers les terminaux de bus, posant un risque sanitaire massif. La pandémie peut atteindre les petits villages où ces travailleurs se dirigent et se propager ensuite comme un feu de forêt. La vue des travailleurs migrants marchant des centaines de kilomètres a également été déchirante. La situation au Bangladesh et au Liban, où les groupes Emmaüs sont présents, reste la même avec un confinement complet. Une réunion skype a été organisée avec les membres asiatiques le 26 mars pour connaître la situation dans leurs groupes et savoir comment ils parviennent à poursuivre leurs activités.- Presque toutes les activités sociales et économiques des groupes asiatiques ont été interrompues.- Les groupes sont en contact avec leurs bénéficiaires par le biais de whatsapp afin de connaître leur situation et de trouver des moyens de soutenir ceux qui sont dans le besoin.- Certains groupes produisent et distribuent des masques et du matériel sanitaire aux personnes vivant dans la rue et aux populations locales. - Ils préparent également de la nourriture et la distribuent, par l'intermédiaire de bénévoles et de réseaux connus, aux personnes vivant au bord des routes et à celles qui se déplacent vers leurs villes. - Ils continuent à sensibiliser les communautés locales sur la manière d'arrêter la propagation du virus et de se protéger en prenant de la distance par rapport à la société et en respectant les règles d'hygiène.
Bangladesh
03/04 Le Bangladesh est confronté à une crise sanitaire en cours. Déjà l'un des pays les plus densément peuplés au monde, le Bangladesh compte également des milliers de Rohingya apatrides hébergés dans des camps de réfugiés dans la région sud-est du pays, dans des conditions idéales pour une propagation rapide. Les militants avertissent que les conditions dans les camps surpeuplés du sud-est du Bangladesh font qu'un million de réfugiés rohingyas risquent de contracter le virus. Il y a actuellement un confinement national de 10 jours jusqu'au 4 avril, et il est possible de le prolonger jusqu'au 11 avril, pendant lequel l'armée impose une distanciation sociale dans tout le pays. Le secteur du prêt-à-porter, qui représente plus de 80 % des revenus manufacturiers du Bangladesh, a déjà subi une perte de 3 milliards de dollars. Les travailleurs journaliers salariés, tels que les tireurs de rickshaw, sont les plus touchés, car la fermeture des écoles et des collèges a entraîné une baisse de la demande pour leurs services. Le pays d'environ 165 millions d'habitants a jusqu'à présent signalé 6 décès dus au coronavirus, avec 56 cas confirmés.
03/04 Les principales actions de THANAPARA SWALLOWS DEVELOPMENT SOCIETY sont liées au commerce équitable, au micro-crédit, à l'éducation et au programme de lutte contre les violences domestiques. Jusqu'au confinement, il a été demandé à tout le personnel de rester en sécurité à la maison avec des congés payés. Seul le centre de production est ouvert pour la fabrication d'échantillons de tissus et de vêtements, mais à plus petite échelle. Ils contactent les donateurs, les acheteurs et le personnel par téléphone et par les médias sociaux Le programme d'éducation et de lutte contre les violences domestiques a été interrompu après que le gouvernement a annoncé le confinement depuis le 26 mars. Ces deux projets sont soutenus par des donateurs, et ces derniers ont donné leur accord pour payer les salaires du personnel impliqué dans les projets. Le programme de micro-crédit a également été arrêté jusqu'au 30 avril, conformément à l'ordonnance du gouvernement. Cela entraînera une perte de 500 000 takas (6000 US$) pour l'organisation, provenant des frais de service perçus chaque mois. Cela a mis l'organisation en difficulté pour payer son personnel. Activité de commerce équitable : près de 20 000 USD de commandes de Taïwan, de Corée et du Royaume-Uni sont prêtes, mais en raison du confinement, l'acheteur n'a pas pris sa commande et celle-ci est stockée dans l'entrepôt. Thanapara n'est pas sûr de la date à laquelle l'acheteur prendra cette commande. D'autres nouvelles commandes du Japon et de la Corée pour l'automne-hiver sont en cours, pour un montant de 19 000 USD. Tout le tissu pour le Japon est actuellement en cours de tissage, mais en raison du verrouillage, ils n'ont pas pu le tisser. Thanapara a obtenu l'autorisation du bureau administratif local pour gérer l'unité de tissage, mais les tisserands ont peur de travailler. Thanapara est en contact régulier avec les acheteurs pour leur expliquer la situation afin de ne pas les perdre et de les tenir au courant.
Initiatives aux personnes dans le besoin : - Thanapara produit des masques en coton et a distribué 500 pièces aux producteurs, aux écoliers et aux membres de la communauté locale. Ils prévoient de distribuer bientôt 1000 autres masques aux bénéficiaires de microcrédits. - Ils sensibilisent les habitants des villages voisins sur la manière d'éviter d'être infectés par le virus en faisant du porte-à-porte et en utilisant le micro. Des médicaments sont distribués aux membres de la Mutuelle Santé, si nécessaire. - Ils sont en contact régulier avec les autorités administratives locales pour assurer une distribution régulière de nourriture aux personnes dans les rues. - Grâce aux revenus du programme d'artisanat et de microcrédit, et aux contributions volontaires du personnel, Thanapara prévoit de distribuer aujourd'hui des denrées alimentaires (5 kg de riz, 2 kg de pommes de terre, 1 kg de dhal et 1 ltr d'huile) à 55 personnes qui sont des travailleurs journaliers salariés et qui n'ont pas de travail pour le moment.
03/04 POLLEE UNNYON PROKOLPO s'occupe principalement de programmes d'artisanat, de formation à la broderie et de développement des compétences, et de campagnes de dénonciation de la violence à l'égard des femmes et des enfants. Après l'annonce du confinement, toutes les activités de PUP ont été interrompues, le personnel étant en congé payé jusqu'au 4 avril, qui peut être prolongé jusqu'au 9. Le bureau est ouvert pendant un court moment tous les jours pour gérer la production de leurs masques et organiser la distribution de nourriture. Il sert également à communiquer avec les individus, les réseaux, les forums et les organisations afin de mobiliser des fonds pour soutenir les personnes dans le besoin.
Initiatives en faveur des personnes dans le besoin : - Depuis le début du confinement, le prix de tous les matériaux sanitaires a augmenté avec la diminution de l'offre et l'augmentation de la demande. Cela a entraîné une crise importante pour les personnes pauvres qui n'ont pas les moyens de les acheter sur le marché. C'est pourquoi PUP a pris l'initiative de fabriquer des produits de lavage des mains dans son bureau en utilisant un agent blanchissant et de la poudre détergente, et de les distribuer aux personnes pauvres. Ils ont également produit des masques en coton et les ont distribués aux membres de leur personnel, aux producteurs d'artisanat et aux membres de la communauté. - PUP a également distribué des brochures de sensibilisation au Covid-19 et à la sécurité dans les villages ruraux. Ils ont réussi à collecter ces brochures par l'intermédiaire d'un de leurs employés qui est membre du comité du groupe de travail gouvernemental pour la prévention de la transmission du Covid-19 au niveau du sous-district. - PUP a également soutenu les habitants des rues et les travailleurs journaliers en leur fournissant 55 paquets de produits alimentaires (riz, pommes de terre, légumes secs, huile, sel et savon). Ils prévoient d'aider davantage de personnes en mobilisant des fonds de sources locales et internationales.
26/03 Le gouvernement du Bangladesh a décidé de confiner l’ensemble du pays du 26 mars au 4 avril. Tous les bureaux gouvernementaux et non gouvernementaux, les centres commerciaux, les salles de théâtre et les endroits où les gens peuvent se rassembler resteront fermés pendant cette période. Seuls les pharmacies, les épiceries et les marchés de légumes sont autorisés à rester ouverts pendant cette période. Tous les transports publics sont à l’arrêt.
Le groupe Emmaüs PUP est fermé pendant le confinement, mais reste joignable par internet. Jusqu’à présent, nos initiatives face à l’épidémie sont les suivantes :
Nous fabriquons des masques que nous distribuons à notre personnel, aux producteurs d’artisanat et aux habitants des communes voisines;
Nous fabriquons un produit pour se laver les mains à l’aide de poudre de javel et de détergent, que nous distribuons à notre personnel et à tous les producteurs d’artisanat;
Nous imprimons des dépliants de différentes organisations sur le COVID-19 et nous les distribuons à nos producteurs d’artisanat et aux gens de la communauté;
Nous mobilisons déjà des fonds pour fournir des kits alimentaires à 100 familles parmi les producteurs qui vivent dans une situation d’extrême pauvreté.
Le groupe souhaite à terme fournir un soutien alimentaire à 700 familles qui soit vivent déjà dans une situation d’extrême pauvreté, soit ne peuvent plus toucher de revenus en raison du confinement et ne peuvent donc plus subvenir à leurs besoins minimums.
Le groupe Emmaüs Thanapara Swallows est également fermé le temps du confinement. Néanmoins, le groupe mène des actions de sensibilisation sur la santé (hygiène, informations sur le virus mais aussi comment accéder aux soins) dans le cadre de leurs différents programmes. Le groupe mène également des actions de fabrication/distribution de gel pour les mains et de masques. Les bénéficiaires de micro-crédit ne sont pas en mesure de rembourser leurs prêts, alors même que les demandes augmentent.
17/03 Toutes les écoles sont fermées depuis hier, et jusqu’au 31 mars, et toutes les activités sportives sont arrêtées. Le gouvernement demande d’éviter les gros rassemblements de personnes, comme dans les centres commerciaux ou les marchés locaux. 5 cas de coronavirus ont été confirmés, mais il y a une forte préoccupation que ce chiffre augmente dans les prochains jours. Des messages de santé publique sont régulièrement diffusés par nos groupes. Les acheteurs de nos groupes sont tous en train de décaler leurs commandes, voire ne prennent aucun engagement en attente d’une amélioration de la situation. Nous allons devoir faire face à une situation très difficile.
Inde
03/04 L'Inde fait désormais partie des 44 pays du monde où le nombre de cas de Covid-19 est supérieur à 2 000. L'OMS a constaté que la vitesse à laquelle le nombre de cas confirmés est passé de 100 à 2000 a été relativement plus lente en Inde par rapport aux pays les plus touchés. Le nombre total de cas confirmés de Covid-19 en Inde est passé à 2088 vendredi 3 avril, le virus ayant fait 56 morts. Toutefois, la situation devient également grave et les cas augmentent de jour en jour.
Des milliers de travailleurs migrants n'ont pas de nourriture et de logement adéquats. Ils ont commencé à s'installer dans leur ville natale après quelques jours de confinement, jetant au panier les normes obligatoires de distanciation sociale, ce qui représente un risque sanitaire massif. La pandémie peut atteindre les petits villages où ces travailleurs se rendent et se propager comme un feu de forêt. C'est aussi une tâche gigantesque pour le gouvernement de les aider financièrement avec une population énorme. Malheureusement, bien que le gouvernement ait pris certaines mesures pour soutenir les travailleurs, cette aide est minime. De nombreuses organisations / entreprises sont sur le point de disparaître en raison des pertes énormes et de l'absence d'espoir et de garantie de travail dans un avenir proche. Les jours à venir en Inde vont être difficiles avec l'augmentation des cas de virus.
03/04 Association TARA PROJECTS Toutes les activités du groupe continuent d'être interrompues après le confinement depuis le 24 mars. TARA a dû fermer ses bureaux, ses ateliers et toutes ses autres activités. TARA, qui est impliqué dans des programmes communautaires et de création de moyens de subsistance pour les personnes et les artisans économiquement marginalisés, toutes ces actions sont au point mort. Presque toutes les commandes de commerce équitable ont été annulées en raison de la situation difficile en Europe et aux États-Unis. Une grande question de survie pour les prochains mois en raison des coûts fixes et de l'absence de possibilité de travail dans un avenir proche sans génération de revenus. En raison de la nature du travail, tout le personnel de TARA est inactif et reste à la maison. Cependant, les actions communautaires se poursuivent à plus petite échelle avec l'aide de quelques amis bénévoles et de quelques travailleurs communautaires, mais elles sont limitées en raison de la distance sociale et des règles de confinement.
Initiatives en faveur des personnes dans le besoin : TARA fait un travail de sensibilisation et distribue des masques chirurgicaux. Constatant la rareté des masques sur le marché, TARA a produit 10 000 masques au début du mois de mars, dépensant 150 000 roupies. Les pauvres et les bénéficiaires ne pouvaient pas se les payer malgré le besoin. TARA a donc fourni les masques à leurs bénéficiaires qui ont des problèmes de santé, aux personnes vivant devant les hôpitaux qui sont sujettes à des maladies, et aux travailleurs migrants qui ont perdu leur emploi et sont devenus très vulnérables dans les circonstances actuelles incertaines. Il y a toujours une pénurie de masques pour les personnes pauvres ordinaires. TARA a également aidé à fournir de la nourriture à ceux qui en ont besoin, en particulier les travailleurs migrants et les pauvres qui ont trouvé refuge dans les foyers d'accueil du gouvernement. Certains des membres de la communauté et des jeunes volontaires ont pris des risques mais sont restés de bonne humeur. De petites cuisines communautaires ont été organisées pour cuisiner des aliments pour les membres de la communauté et d'autres personnes vulnérables. Des paquets de nourriture coûtant 25 INR/- par personne ont été distribués à plus de 2000 membres à Badarpur et Bawana. En raison du manque de ressources suffisantes, cette action est limitée depuis un certain temps déjà. Jusqu'au confinement, la Mutuelle Santé de Tara était opérationnelle et aidait de nombreux membres malades. En raison du confinement complet et du risque d'infection par le virus Corona, il a été décidé de le fermer pour une durée indéterminée. Mais par l'intermédiaire de ses agents de santé, TARA continue de sensibiliser les membres de la communauté aux mesures d'hygiène à prendre pour éviter les infections.
03/04 FLORANCE HOME FOUNDATION La source de revenus du groupe provient principalement de sa ferme biologique située dans le village de Veerappar. De nombreuses personnes de ce village travaillaient au Kerala (État voisin) qui est l'un des plus touchés par le coronavirus, et aussi par la grippe aviaire. Toutes ces personnes ont donc dû retourner dans leur village avant l'annonce du confinement. La plupart d'entre elles se rendaient à la ferme de FHF pour acheter du poulet, des œufs, du lait, des fruits et d'autres produits agricoles. Les autorités sanitaires locales ont appris par leur évaluation que beaucoup de ceux qui sont revenus du Kerala ont été touchés par le coronavirus, et le gouvernement a donc mis en quarantaine tout le village pour arrêter la propagation du virus. Les autorités sanitaires et vétérinaires ont également visité la ferme, et ont demandé d'enterrer tous les poulets malades et de nettoyer la ferme par mesure de précaution. Il ne reste donc plus à FHF qu'un petit nombre de poulets et d'autres animaux. Son unité de vente et son unité de préparation d'intrants biologiques ont également été fermées. Toutes les activités économiques de l'organisation ont été arrêtées, ce qui a renforcé le problème des règlementations sur les contributions étrangères. Centre au village de Killai : 15 enfants, orphelins ou monoparentaux, étaient hébergés dans le foyer. Après le confinement, 8 enfants ont été renvoyés chez leurs parents, et 7 sont hébergés par FHF. Leur centre de cours du soir est également fermé. L'organisation a du mal à nourrir les enfants qui restent au Foyer, faute de nourriture suffisante. Le gouvernement a annoncé la fourniture de matériel de secours, mais ne sait pas quand il sera obtenu.
Initiatives en faveur des personnes dans le besoin : Par mesure de précaution, l'unité de couture de Killai fonctionne avec quelques filles qui aident à préparer les masques. Chaque jour, elles parviennent à préparer 500 masques et à les distribuer aux hôpitaux locaux du village, aux membres de la communauté et aux personnes qui n'ont pas les moyens de les acheter. FHF prépare également de la nourriture dans son centre de Killai, et en distribue pour environ 25 personnes de la rue et sans-abri chaque jour.
03/04 Les activités de VCDS sont de deux types : les activités sur le terrain et les activités à la ferme. Le 18 mars, VCDS a fermé tous ses programmes scolaires, ses activités agricoles au niveau des villages, ses fermes laitières et avicoles par mesure de précaution pour arrêter la propagation du virus. - A partir de ce moment, VCDS ne pouvait plus vendre ses produits agricoles (légumes, lait et œufs), ce qui représente une perte de 1000 roupies par jour. - VCDS n'a pas pu vendre le riz et les céréales de sa ferme au marché de gros. Ils étaient stockés dans leur ferme. A long terme, ils seront affectés par les insectes, ce qui réduira leur qualité et leur quantité. On estime que cela entraînera une perte de Rs.35000. - Le riz qui était prêt pour la récolte, n'a pas pu être récolté, faute d'hommes et de machines. - Dans le cadre du projet Solidarité 2019, VCDS a prévu d'organiser une formation pour les agriculteurs sur la culture de l'azolla et des champignons. Mais en raison du blocage, les formations n'ont pas pu être menées, ce qui affectera le calendrier du projet et la période d'exécution des agriculteurs à l'approche de l'été. - Actuellement, les animaux de ferme sont gardés par des gardiens. Ils sarclent aussi régulièrement les cultures pour les préparer à la récolte, une fois le confinement terminé. Le fourrage pour les bovins a été stocké en quantité suffisante pour répondre aux besoins. - Tous les autres membres du personnel ont été invités à travailler à domicile avec des congés payés. Ils sont en contact téléphonique régulier avec les enseignants et les responsables des fédérations villageoises pour connaître leur vie quotidienne et leur travail. Initiatives en faveur des personnes dans le besoin : VCDS n'a pas d'activités directes, mais il aide les fonctionnaires locaux et la police à identifier les nouvelles infections, ainsi que les personnes qui sont venues d'autres régions de l'Inde pour les mettre en quarantaine. - Ils informent les agriculteurs de leurs zones de travail de poursuivre leurs activités agricoles, mais de suivre les directives spécifiées par le gouvernement pour l'autoprotection. - Les enseignants du programme d’éducation non formelle enseignent aux gens comment éviter les infections en étant hygiénique et comment identifier les personnes infectées. - A la demande du Ministère de l'Intérieur pour que les ONG se manifestent pour aider dans la situation COVID, VCDS a offert ses bâtiments à Vellakulam et Karasanur pour fonctionner comme centre de quarantaine et pour ouvrir une cuisine communautaire.
03/04 KUDUMBAM facilite les activités de promotion de l'agriculture durable et de l'environnement dans sa ferme écologique établie à Kolunji. Elle facilite également le programme de microcrédit par le biais de la NABFINS (Banque nationale pour l'agriculture et le développement rural). Ils travaillent dans 3 districts du Tamilnadu. Les coordinateurs de programme, les gestionnaires de groupe et le personnel de terrain utilisent whatsapp et les contacts téléphoniques avec leurs emprunteurs et bénéficiaires pour suivre les activités en cours et pour informer des différents programmes gouvernementaux annoncés pour le Covid-19. Kudumbam essaie de lever des prêts ou des subventions pour payer 50% du salaire de son personnel pour les mois d'avril, mai et juin 2020. - Siège administratif : Kudumbam coordonne toutes ses activités dans 3 districts depuis son bureau à Trichy. Après le confinement, 5 coordinateurs de programmes, 4 comptables et 4 employés de soutien ont été invités à travailler à domicile jusqu'au 14 avril. 2 stagiaires suédois ont exprimé leur volonté de rester à Kudumbam jusqu'en juin. - Activités de micro-crédit : Kudumbam facilite le programme de microcrédit dans les districts de Pudukottai et Nagapattinam. Dans chaque district, 3 responsables de groupe et 10 agents de terrain sont en contact régulier avec leurs emprunteuses (environ 4000 dans chaque district). Conformément à l'ordre de la Banque de réserve de l’Inde, les emprunteurs ont été informés que la période de remboursement a été prolongée et qu'ils n'ont pas besoin de faire des versements pendant les 3 prochains mois. Kudumbam ne pourra donc pas obtenir ses frais de service pour ces 2 mois, ce qui aura un impact sur les salaires du personnel travaillant sur le programme de micro-crédit. - Ferme écologique : Kudumbam facilite le programme de formation sur l'agriculture durable pour les étudiants universitaires, les agriculteurs, les étudiants des écoles et des collèges sur une base mensuelle dans leur ferme écologique à Kolunji. Ils tirent un revenu régulier des frais de formation perçus auprès des participants, qui couvre une partie des salaires versés au personnel de la ferme. Tous ces programmes de formation sont maintenant annulés pour les deux prochains mois et Kudumbam essaie de mobiliser des fonds pour payer le personnel. Sept employés travaillent dans la ferme, à qui il a été demandé de venir travailler en équipe de quatre pendant la période de confinement, pour s'occuper de la pépinière, du bétail, du potager et des parcelles de fourrage. Le foyer des enfants de la ferme a été fermé et ils reviendront après le 15 avril. Initiatives en faveur des personnes dans le besoin : - 1500 chefs de groupe du programme de microcrédit ont été invités à identifier les veuves, les femmes seules et les personnes handicapées dans leurs villages. Ils recevront une aide sous forme de produits alimentaires et de légumes qui seront mobilisés auprès des emprunteurs. Elle sera distribué sur une base hebdomadaire pendant les trois prochains mois. - Kudumbam a demandé à tous ses emprunteurs qui ont des petites boutiques et des fermes maraîchères de soutenir les veuves des villages en leur fournissant des produits alimentaires et des légumes. - Le personnel de la ferme de Kolunji a été informé de distribuer quotidiennement des légumes et des œufs aux personnes âgées et aux veuves dans le voisinage de la ferme.
26/03 Le confinement a été annoncé jusqu’au 14 avril pour le moment. Les gens ont eu 3 heures entre l’annonce du confinement et le début de celui-ci, la situation a été chaotique... On constate des violences policières. Les personnes qui ne respectent pas le confinement et sortent de chez-elles sans "bonne raison" risquent de 6 à 12 mois de prison ferme.
Le groupe Emmaüs VCDS avait fermé une semaine avant le confinement, car ils travaillent avec des enfants et les autorités leur ont demandé de le faire plus tôt. Ils ont pu donner une avance d’un mois de salaire aux salarié.e.s qui sont presque tous rentrés chez eux. Ils ont deux personnes qui restent dans leur centre principal pour nourrir les animaux, mais plus personne ne vient. Problème pour beaucoup de gens qui ne peuvent pas se confiner (travailleurs informels notamment). Ils essaient d’organiser le partage d’informations sur la situation et les solutions avec les communautés et collectifs avec qui ils travaillent. Ils essaient aussi de soutenir l’effort pour checker les personnes qui arrivent de Chennai, notamment pour éviter que des personnes infectées répandent la maladie.
Le groupe Emmaüs FHF a été obligé de fermer sa ferme le 25/03. Les chèvres et les poulets ont dû être tués, car des personnes venant du Kerala (où il y a des cas d’infection) sont venus à la ferme pour trouver du travail car tout était déjà fermé là-bas, ils étaient donc à la recherche d'un travail/de nourriture. Les autorités ont préféré ne pas prendre de risque. Le groupe n'a donc plus d’entrée d’argent. Les activités avec les enfants ont également été arrêtées, mais ils ont gardé les orphelins avec eux. Pourtant, dans leur centre Killai et avec l’aide de l’unité de couture, le groupe produit des masques qui sont distribués aux populations locales, ainsi que de la nourriture aux pauvres et aux sans-abri dans la mesure du possible.
Le groupe Kudumbam a fermé ses bureaux le 24/03, les salarié.e.s travaillent de chez eux. A la ferme, ils ont encore quelques salarié.e.s qui viennent pour s’occuper des animaux et des plantations. Toutes leurs activités et programmes sont fermés. Ils ont pu donner un mois d’avance aux salarié.e.s. Ils ont lancé une enquête auprès de leurs bénéficiaires par téléphone pour comprendre le niveau de difficulté et savoir comment y répondre. La plupart des gens avec qui ils travaillent sont des travailleurs qui gagnent leur argent au jour le jour. Complications à venir pour le remboursement des micro-crédits. Formation à distance pour que chacun.e puisse développer des petits potagers et survivre, et à moyen et long terme renforcer et affiner leur action pour défendre une agriculture bio et défendre la souveraineté alimentaire et l’autonomie alimentaire. Ils essaient d’interpeller l’Etat du Tamil Nadu sur la situation et les problèmes exacts rencontrées par les plus exclu.e.s, pour qu’il agisse.
A Dehli, le groupe Tara Projects a également fermé ses bureaux. Les commandes sont annulées (pas d’exportation autorisé). Ils ne savent pas comment ils vont payer leurs salarié.e.s. Ils pensent que la situation ne va pas revenir à la normale d’ici 6 mois, donc beaucoup d’inquiétude pour les artisan.ne.s avec qui ils travaillent. Leur mutuelle de santé a été très sollicitée (pour des « grippes », sans savoir s'il s'agit du Covid-19), et ils sont donc inquiets pour les docteur.e.s et infirmier.e.s. Les prix des produits de première nécessité ont triplé à Delhi.
25/03 L’Indeaordonné un blocage de 21 jours de ses 1,3 milliard d’habitantsdepuis hier (24 mars 2020). Des chercheurs en santé ontaverti que plus d’un million de personnes en Inde pourraientêtreinfectées par le Coronavirus d’ici mi-mai, ce qui inciterait le gouvernement à interdiretous les voyages aériens et ferroviaires, fermer les entreprises et les écoles/collèges. Des dizaines de personnes se sont précipitées dans les magasins dans toutes les régions de l’Inde pour acheter des articles essentiels avantl’entrée en vigueur des ordonnances d’interdiction hier. À ce jour, le nombre de caspositifs en Indes’élève à 574, avec un nombre de morts à 11. Le gouvernementaassuré que les services essentiels de base resteront ouverts et disponibles, mais jusqu’à quand ?
23/03 Le couvre-feu a été instauré ce jour dans plusieurs grandes villes, dont New Delhi, et le confinement a été mis en place depuis vendredi 20/03. Aucun soutien n’est prévu aux acteurs de l’économie solidaire, ou informelle, et encore moins aux associations ; cela va porter un coup terrible à tous ces acteurs. D’autres mesures seront prises le 31/03, en fonction de l’évolution de la situation.
17/03 Notre pays connaît une augmentation du nombre de cas de covid-19 confirmés. Nous sommes passés au stade 2 de la pandémie, et nous acheminons vers des mesures fortes d’arrêt des activités. 129 cas sont à ce jour confirmés, et 2 morts. En Inde du Sud, l’état du Tamil Nadu et ses états frontaliers (Kerala, Andhra, Karnataka…) ont annoncé depuis hier l’arrêt complet des activités éducatives, des centres commerciaux, des théâtres, bars, musées et tout endroit où se rassemblent les gens ; ces mesures sont prises jusqu’à la fin du mois. L’idée est de combattre la propagation du virus. Il n’y a plus aucune autorisation pour des défilés, des réunions publiques, des camps d’été, des conférences, des expositions ou événements culturels. Le gouvernement demande aux gens d’éviter tout rassemblement et de voyager même vers un état frontalier, et ce pour les 15 prochains jours. Les personnes qui travaillent dans l’économie informelle vont perdre leur travail, les enfants des familles pauvres ne vont plus avoir leur repas quotidien que leur fournissait l’école et qui est parfois leur seul repas de la journée. Leurs parents ne vont plus pouvoir travailler car il faut les garder à la maison, les personnes âgées ou malades sont particulièrement vulnérables. Les activités des petites entreprises et de tourisme sont déjà très largement affectées… Nous allons avoir besoin d’être solidaires !
Liban
08/05 Comme on le sait, les bénéficiaires de l'AEP sont parmi les plus pauvres et les plus vulnérables de la société. En raison de leurs conditions de vie et de leur profession, leurs familles ont souvent un risque plus élevé de contracter le Covid-19 que les autres. Ils sont également parmi les plus vulnérables financièrement, avec peu ou pas d'épargne du tout pour leur permettre de traverser la période actuelle de graves difficultés économiques au Liban. Suite à la décision du gouvernement libanais de prendre des mesures strictes de santé publique pour contenir la pandémie de COVID-19 et permettre à son système de santé de faire face, l'AEP a suspendu son activité et ses opérations en termes d'octroi de nouveaux prêts, de visites sur le terrain et d'assistance technique, par conséquent tout le travail a été transféré en ligne et le travail à domicile a été adopté. Le conseil d'administration et l'équipe exécutive de l'AEP ont organisé plusieurs réunions en ligne pour évaluer la situation actuelle et trouver des solutions appropriées pour soutenir les emprunteurs et maintenir l'AEP dans une position forte pour pouvoir prêter à nouveau et jouer un rôle vital dans la reprise une fois la crise passée. Nous pensons que nous devons être proactifs avec nos membres vulnérables et leur offrir des solutions flexibles en termes de paiement des prêts. A partir du 27 avril 2020, l'AEP a commencé à reprendre progressivement son activité, les principales opérations réalisées sont les suivantes : 1/ Soutenir les emprunteurs par des appels téléphoniques réguliers et une assistance technique 2/ Le but et la mission essentiels de l'AEP étant de se tenir aux côtés des plus vulnérables et de ses emprunteurs pour améliorer leur situation sociale et économique et continuer à mener une vie décente au sein de leur famille tout en assurant l'essentiel de leurs besoins quotidiens, nous menons une analyse approfondie pour chaque bénéficiaire afin d'adapter et d'exécuter des mesures de soutien selon les modalités suivantes : assouplissement des conditions des dettes que les emprunteurs ne peuvent pas payer lorsque l'économie se bloque ; suspension des remboursements, restructuration des prêts existants, application de réductions sur les frais de dossier, modification des calendriers de remboursement pour effectuer des versements mensuels moins élevés. Jusqu'à présent, un grand nombre d'emprunteurs ont bénéficié de ces initiatives, mais il reste encore un bon nombre d'entrepreneurs à évaluer et à recevoir la visite de notre équipe afin d'évaluer leurs principaux besoins et les modalités de leur soutien.
03/04 Alors que le Liban est confronté à une grave crise financière qui réduit la capacité de l'État à faire face aux crises sanitaires, le peuple libanais est de plus en plus inquiet au sujet du nouveau coronavirus. Les responsables de la santé et les autres fonctionnaires qui se concentrent sur le Liban, l'Irak et la Syrie craignent que le nombre de personnes infectées par le coronavirus dépasse de loin les chiffres officiels divulgués par les trois gouvernements, et affirment que des acteurs non étatiques mettent en quarantaine des communautés entières de patients dans des zones échappant au contrôle de l'État. Les responsables de la santé au Liban intensifient leurs efforts pour contenir la pandémie de coronavirus. Si la propagation du virus semble être maîtrisée jusqu'à présent, son évolution reste incertaine, d'autant plus que le secteur de la santé au Liban est touché depuis des mois par la crise économique. Alors que la pandémie continue de se propager, les autorités intensifient les mesures de confinement. Dans tout le pays, les équipes médicales organisent des réunions de crise pour se préparer à un afflux important de patients. Les équipements de protection ne sont pas produits au Liban. Leur importation est très difficile en raison de la crise économique. A ce jour, le Liban a enregistré 494 cas confirmés, avec 16 décès signalés. Au rythme actuel, le nombre de cas double tous les cinq à six jours.
L'ASSOCIATION D'ENTRAIDE PROFESSIONNELLE, à travers son activité de micro-crédit, contribue à la création de nouveaux emplois pour les personnes marginalisées et à la promotion de la solidarité entre les différentes catégories de la société civile. Elle fournit une assistance technique et un soutien humain aux petits entrepreneurs. Le crédit accordé aux femmes a un impact beaucoup plus important sur la consommation des ménages et la qualité de vie des enfants. Après le confinement, tous les bureaux de l'AEP au Liban sont fermés, l'équipe du personnel et les emprunteurs restent confinés. L'équipe continue de travailler à domicile pour contacter les bénéficiaires. Le groupe a lancé une enquête pour connaître la situation des bénéficiaires, sur la base de laquelle une aide d'urgence sera organisée dans les prochains jours.
26/03 Le virus est arrivé dans le pays en plein milieu d’autres tensions politiques, sociales et économiques. Le pays est confiné depuis deux semaines. Aujourd’hui le gouvernement annonce deux semaines de plus de confinement. La situation est particulièrement difficile pour les travailleurs indépendants et du secteur informel (ceux avec qui travaille l'AEP, le groupe Emmaüs au Liban, qui pratique le micro-crédit). Les bureaux de l'AEP sont fermés, tout le monde est à la maison, mais l'équipe continue à travailler, à être en contact avec leurs bénéficiaires, et le groupe va lancer une enquête sur la situation de ses bénéficiaires en début de semaine prochaine. Le groupe envisage d'organiser une aide d’urgence pour ses bénéficiaires avec l’appui d’autres organisations, c’est leur priorité. Dans ce contexte, « les tensions politiques s’effacent et la solidarité prend le dessus ».
25/03 L’AEP (Assocation d'Entraide Professionnelle) et ses emprunteurs sont confinés. C’est très dur car en plus du confinement il y a un problème financier lié au fait que les banques sont fermées. Il y a au Liban trop de personnes qui ont perdu leur travail, donc leurs salaires, c'est donc leur survie qui est menacée. Il n’y a aucune compensation, l’état étant en totale faillite.
17/03 Tout est fermé, les bureaux de l’AEP aussi et les équipes tentent de faire ce qu’elles peuvent depuis leur maison. Mais il est tout à fait interdit de sortir si ce n’est pas urgent.
Région Europe
Allemagne
31/03 Les groupes Emmaüs allemands ont eu leur dernière réunion le 17 mars dans la boutique d'Emmaüs Bergisch-Gladbach/ Punto et il n'y avait plus de clients.
Tous les groupes allemands ont cessé leurs activités de vente, transport et recyclage.Toutes les activités de soupe populaire pour les sans-abri à Krefeld et à Cologne sont terminées (nous pensons jusqu'à fin avril). Nous sommes tous conscients que cette chute spectaculaire des revenus aura pour dernière conséquence la faillite de tous les groupes en mai/juin 2020. Un système de soutien national - également pour les petites entreprises de 5 à 50 personnes - vient d'être mis en place et Emmaüs Krefeld et Cologne recevront un soutien financier (cela dépend du nombre de compagnons et de travailleurs). Emmaüs Cologne a déposé mi-mars une demande de "travail à temps partiel" pour tous les compagnons, en espérant que l'Agence nationale du travail financera 60 à 67% des salaires des compagnons (Emmaüs en Allemagne est obligé de garantir un salaire minimum pour les compagnons). Nous ne pouvions pas imaginer, en 60 ans d'existence à Cologne, une situation aussi dramatique que celle que nous connaissons dans le monde entier. A Cologne, nous nous sentons privilégiés grâce à notre maison communautaire, grâce à la solidarité entre les compagnons et les 3 familles de la communauté.
Belgique
29/03 En Belgique la propagation du Covid-19 est très importante, mais sans arriver aux niveaux de l 'Espagne ou de l' Italie. Le gouvernement a décrété le confinement de la population d'abord jusqu'au 5 avril et après jusqu'au 19 avril. Les cafés, restaurants et magasins (hors alimentation et pharmacies) sont fermés. De là, la fermeture des magasins Emmaüs. Toutes les activités culturelles et sportives sont à l'arrêt. Les hôpitaux font face à la crise, mais on a peur des débordements si la situation devait se maintenir pour quelques mois. Grâce a la crise, la Belgique a réussi à former un gouvernement pour prendre des mesures radicales. Il faut dire que depuis les dernières élections en mai 2019, le gouvernement était en affaires courantes et ne pouvait pas faire des nouvelles lois. Pour la première fois en Belgique notre premier ministre est une femme. En Belgique il y a 3 communautés Emmaüs. 1- Ghlin-Mons avec 7 compagnons (seulement des hommes).2-Marchienne-au-Pont (Charleroi) avec 8 compagnons (seulement des hommes).3- La Poudrière avec 45 compagnons sur 3 sites : Bruxelles, Péruwelz (Wallonie) et Rummen (Flandres).Les 3 communautés sont à l'arrêt: plus de ventes, plus de ramassages et plus de dépôts des clients depuis mi-mars. Les compagnons travaillent à l'intérieur de la communauté.Pour le moment il y a un contact entre les maisons de la Poudrière avec le déplacement d'un véhicule par semaine (camion ou camionnette).Sur deux des trois sites de la Poudrière, il y a une partie jardin et environnement, ce qui facilite le travail des compagnons et le contact avec la nature.Les 3 communautés vivent pour le moment sur leurs réserves financières.La préoccupation de la population pour la situation actuelle fait que peu de personnes nous contactent pour nos activités aujourd'hui.En Belgique nous avons très peu de salariés dans nos 3 communautés. Plusieurs sont restés en poste et d'autres sont en chômage temporaire. Nos bénévoles restent chez eux et ne viennent pas à la communauté. Nous avons aussi arrêté tout nouvel accueil.
Bosnie-Herzégovine
25/03 La situation en Bosnie, lorsque nous comparons avec d’autres pays européens, n’est pas si critique, mais le nombre de 168 cas et 3 décès jusqu’à présent est vraiment quelque chose qui doit nous inquiéter. Le nombre de cas augmente. Tout est fermé en dehors des supermarchés et de certains services publics. Entre 18h00 et 5h00 il est interdit de sortir si vous n’avez pas une autorisation spéciale, les mineurs (moins de 18 ans) et les personnes âgées (à partir de 65 ans) ne sont pas autorisées à sortir en aucune circonstance. La prochaine étape est d'isoler chaque ville et de limiter la circulation. Nous comprenons et soutenons ces mesures prises au niveau de l’État, car nous sommes conscients de l’absence du système de santé en Bosnie, de sorte que la prévention est la meilleure chose qui puisse être faite. Le Forum International de la Solidarité (FIS) en tant qu’organisation humanitaire, est à la disposition du gouvernement, avec toutes ses ressources humaines, techniques et logistiques, pour soutenir ceux qui en ont besoin. En temps normal, nous distribuons des repas tous les jours pour 456 personnes âgées dans certaines communautés locales et, chaque jour, nous recevons de nouvelles demandes pour apporter de l’aide humanitaire, en raison du fait que les personnes âgées ne peuvent pas aller faire leurs courses, même si elles ont de l’argent pour cela. En outre, nous n’avons jamais cessé notre soutien aux migrants, qui arrivaint de la frontière serbe. Depuis octobre 2019, nous avons fourni de la nourriture, des produits d'hygiène et une assistance médicale/technique. À Tuzla (où ils arrivaient et séjournaient plus longtemps avant la poursuite de leur voyage), nous avons distribué de la nourriture à 500 personnes. Puis, avec l’épidémie de COVID-19, le nombre de migrants a soudainement diminué. Ceux de Tuzla ont été déplacés dans le centre près de Sarajevo, et jusqu’à ce jour, nous distribuons près de 40-50 repas par jour. Nous sommes présents et prêts à suivre d’autres situations. Notre magasin d’occasion est fermé et nous ne savons pas jusqu’à quand.
Danemark
10/04 Le 6 avril, la Première Ministre danoise a tenu une conférence de presse portant sur la première phase à entreprendre pour la réouverture progressive du pays. Le Danemark restera fermé jusqu’au 10 mai, malgré quelques allègements, sous certaines conditions, progressifs après Pâques pour la garde des petits enfants, écoles maternelles et primaires, lycées pour certaines classes/terminales. Le tout étant assujetti à l’évolution du virus et du comportement des citoyens durant Pâques. L’impression des dispositions est unanimement positive chez-nous depuis les restrictions datées, déjà, du 11 mars. L’épidémie évolue dans le bon sens : la courbe est aplatie (mesures préventives). De plus, le nombre d’hospitalisés diminue depuis quelques jours, lentement mais sûrement. Le 9 avril, 433 personnes étaient hospitalisées dont 120 sous respirateur. Le nombre total de décès s’élevant à 237. Les réunions sont toujours maintenues un maximum de 10 personnes. Le magasin de vente du groupe Abbé Pierre’s Klunsere, source unique de revenu, deux jours/mois, a été fermé en avril, il le sera en mai. Les festivals sont tous annulés. La Chambre des députés a décidé que toutes les personnes de plus de 65 ans se verront offrir une vaccination gratuite contre la pneumonie.
26/03 Le parlement et le gouvernement nous imposent des règles assez strictes, mais qui sont dans les grandes lignes respectées par la population et qui semblent efficaces. Les nombres de morts (41) et hospitalisés (env. 350) sont relativement modestes jusqu'à présent, mais on ne connait pas le futur. Beaucoup de boutiques sont fermées, et tous les événements annulés. Dans le groupe Genvej til Udvikling (GtU), nous avons un grand stock d'artisanat qui ne peut pas être vendu pour le moment. Nous ne pouvons pas rencontrer les associations proches avec lesquelles nous collaborons. Mais heureusement la vie numérique continue. Nous sommes conscients que nos problèmes sont modestes comparés avec les situations dans lesquelles vivent un grand nombre d'associations membres de notre Mouvement.
Espagne
01/04 L'Espagne est l'un des pays européens, avec l'Italie, qui a le plus grand nombre d'infections (plus de 90 000) et un taux de mortalité élevé (plus de 8 000), mais nous ne pouvons pas voir le sommet de la courbe d'infection. Les statistiques sont accablantes, les nouvelles génèrent plus de peur et d'insécurité et les différents professionnels de la santé s'opposent dans leur opinion sur les mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la déclaration de l'"état d'alerte". Toutes les activités professionnelles sont fermées, sauf celles considérées comme des "services essentiels". La gestion des déchets est considérée comme "essentielle".Le Gouvernement a annoncé de nombreuses mesures sociales pour que les secteurs les plus défavorisés puissent être couverts (alimentation, santé, logement, revenu de base, accès au crédit à 0% d'intérêt, etc...) De même, des mesures économiques ont été annoncées pour éviter les licenciements (interdits pendant et après l'état d'urgence) et pour maintenir l'emploi en garantissant que toutes les activités fermées à cause du coronavirus puissent faire l’objet d’une Régulation Temporaire de l'Emploi en garantissant 70% des salaires...
Les groupes Emmaüs communiquent et, à ce jour, il y a eu quelques infections et aucun décès. La plupart de leurs activités sont fermées et avec un minimum de services. Tous ont réalisé des dossiers de réglementation temporaire pour certains compagnons, ce qui garantit que tous auront des ressources pour faire face à cette situation. Les Communautés (Murcie et Pampelune) sont avec tous les collègues en train de faire des activités internes et de prendre toutes les mesures d'hygiène et de prévention... et travaillent très spécialement individuellement et collectivement les peurs, les insécurités et les angoisses que tout cela produit.Dans presque tous les groupes, des "services de base" ont été mis en place et certains d'entre nous sont également tenus de fournir des "services essentiels" (attention sociale et collecte et traitement des déchets).Dans la dernière communication, un des groupes nous a dit : "Avec de nombreuses contradictions et en espérant que cela nous resituera en tant que groupe et en tant que société... nous sommes d'accord sur le fait que nos groupes ne peuvent pas se détendre, que nous vivons dans une résistance continue... Cette dynamique dans la société du capital est ce qui nous rend invincibles ».Nous espérons continuer à résister, et pas seulement en ce moment compliqué de la pandémie, mais à tous les moments où les droits de l'homme sont violés et où la vie est en danger, que ce soit celle des individus et des peuples ou celle de la nature elle-même ».
17/03 Mesure de confinement stricte, prononcée pour 15 jours mais qui devrait durer 1 mois. Autorisation de sortir pour aller travailler ou faire les achats de première nécessité ; les magasins d’alimentation, les pharmacies, les tabac-presse, les stations-service sont ouverts. Enfin, la fermeture des frontières vient d’être décrétée.
Finlande
26/03 Le gouvernement a déclaré l’état d’urgence à partir du 18 mars. Les restaurants et les bars sont fermés, les personnes de plus de 70 ans sont priées de rester à la maison et le reste d’entre nous est invité à s’abstenir de contacts sociaux autant que possible.
25/03 À Helsinki, tous ceux qui ont 70 ans et plus doivent rester à la maison et se tenir à l’écart des autres. Heureusement, nous sommes toujours autorisés à aller faire des promenades dans les parcs et les bois autour de la ville. Ce soir, Emmaüs Helsinki a organisé sa toute première réunion du conseil d’administration sur le web, cela a étonnamment bien fonctionné. Nous avons décidé de fermer totalement nos activités et de licencier notre personnel jusqu’à nouvel ordre. Seul notre coordinateur continuera à temps partiel de 30%.
France
Des informations complémentaires sur les groupes français peuvent être trouvées dans le groupe Facebook créé par Emmaüs France, ainsi que sur leur extranet. Emmaüs France invite les groupes à faire remonter les informations sur le groupe Facebook ou par email à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
17/03 1er jour des mesures de confinement strictes, pour au moins 15 jours. Emmaüs France a ouvert une cellule de crise, transmet régulièrement des informations à tous ses groupes et a ouvert un compte « covid-19 » pour collecter des contributions volontaires en vue de venir en aide aux groupes les plus fragiles. Ils sont en train de faire le point sur ce qu’ils savent des groupes en difficulté.
Italie
06/04 Comme vous le savez sûrement déjà le nombre de personnes décédées a dépassé les 15 500 morts et continue à augmenter. Heureusement, le rythme des contagions a beaucoup ralenti. La situation est très critique au nord, les autres régions sont beaucoup moins touchées. Il n'y a pas de personnes atteintes dans nos communautés. Les groupes ont commencé une campagne de collecte de fonds auprès des bénévoles, amis, églises, fondations, institutions et associations. Au niveau local, de nombreuses communautés ont pu collecter des fonds pour renforcer la stabilité de leurs groupes. Au niveau national, Emmaus Italia a également reçu une contribution, et 5 communautés italiennes en difficulté lui ont demandé une aide économique (sachant que cette aide ne couvre que les mois d'avril et mai). Pour couvrir le mois de juin, les communautés auront besoin d'un soutien ultérieur. Nous prévoyons également des difficultés économiques en juin et en juillet car il n'est pas dit qu'une réouverture au public corresponde immédiatement à une augmentation des recettes. Les ventes seront sans doute ralenties et les communautés devront de toute façon payer leurs dettes. Les responsables sont en "caisse d'intégration" (paiement du salaire par l'état à 80% pendant 9 semaines) mais peuvent travailler 2h par jour. Ils peuvent donc se rendre à la communauté et continuer à suivre le groupe. Le pécule des compagnons est maintenu. Un groupe de jeunes , ex- volontaires des chantiers d'été, mène la campagne sur Instagram et d’autres réseaux sociaux. Ils collectent des photos, vidéos pour animer la campagne et pensent chercher des artistes parrains qui aident à diffuser le message et l’appel à dons. Pour le moment, sur le plan économique, les communautés ont une certaine stabilité grâce aux fondations et à la société civile qui a bien répondu à l'appel aux dons. Pour les deux mois à venir en tout cas. Chaque communauté s'occupe à ranger le magasin, le dépôt, rénover l'habitat, soigner le jardin ou le potager... Mais si la crise sanitaire devait se prolonger en juin nous resterions dans l'incertitude.
26/03 Emmaüs Italie lance un appel à la solidarité. En Italie tous les groupes Emmaüs ont arrêté toutes les activités et sont fermés. Le travail est donc concentré sur l’interne. Cela va générer des grands problèmes financiers comme pour l’ensemble des acteurs de l’économie italienne, et surtout de l’économie sociale et solidaire.Le gouvernement pourrait ouvrir des prêts financiers et des aides au secteur. Nous tentons de nous projeter à 1 mois et de voir comment aider nos groupes/communautés les plus en difficulté. Les responsables et les compagnons ont, pour l'instant, bien réagi et sont concentrés sur la bataille pour ne pas permettre au virus de se propager.
24/03 Emmaüs en Italie vit jour après jour avec la fatigue que cette situation comporte et avec une préoccupation économique non négligeable, en particulier pour les communautés avec les revenus plus faibles ou avec des investissements importants déjà effectués. Tous les « petits marchés » sont fermés, et pour les communautés qui ont les hangars loin du lieu de vie la difficultés est doublée parce qu'il faut occuper les compagnons et leur donner des tâches pour éviter la déprime. Emmaüs Italie envisage des mesures interne à prendre surtout par rapport à la situation économique et à ce qu’on pourra demander à l’Etat, à la politique et aux fondations : chômage technique, aide financière… Le comité exécutif a décidé de créer un fonds de solidarité. On vit le présent avec toutes les difficultés que la pandémie comporte… mais nos regards doivent se porter au loin, parce que nous avons le devoir de ne pas laisser la construction de la nouvelle société aux marchés et à la politique…
17/03 En Italie tous les groupes Emmaüs ont arrêté toutes les activités et sont fermés. Le travail est donc concentré sur l’interne. Cela va donc générer des grands problèmes financiers comme pour l’ensemble des acteurs de l’économie italienne, et surtout de l’économie sociale et solidaire. Le gouvernement pourrait ouvrir des prêts financiers et des aides au secteur. Nous tentons de nous projeter à un mois et de voir comment aider nos groupes/communautés les plus en difficulté. Les responsables et les compagnons ont, pour l'instant, bien réagi et sont concentrés sur la bataille pour ne pas permettre au virus de se propager.
Pays-Bas
03/04 Au Pays-Bas, nous n'avons pas de confinement formel, mais dans la pratique, notre vie quotidienne est similaire. Nous n'avons pas de nouvelles de la situation sanitaire de nos personnes d’Emmaüs. Presque tous les magasins Emmaüs sont fermés, principalement parce que la distanciation sociale est impossible dans la plupart des magasins. Pour protéger les collaborateurs (souvent âgés et volontaires), la suspension de toutes les activités est la seule option dans ce cas. Certains magasins sont ouverts à un nombre limité de visiteurs et uniquement sur demande spéciale. La plupart des groupes acceptent les dons et certains continuent à collecter des articles dans le voisinage. Une boutique en ligne a été développée : Emmaüs Langeweg testera le logiciel et le mettra à disposition de tous les autres groupes Emmaüs. Nous nous réjouissons de cette activité innovante. Le gouvernement néerlandais a annoncé un ensemble de mesures économiques qui peuvent être bénéfiques pour les groupes Emmaüs. Le secrétariat a fait un tour d'horizon de ces mesures et l'a envoyé aux groupes Emmaüs. Certains groupes traversent des moments très difficiles. D'autres groupes font preuve d'une grande solidarité, mais les moyens de la plupart des groupes sont limités. Chacun fait ce qu'il peut.
27/03 Jusqu'à présent, nous sommes tous en bonne santé et nous n'avons pas eu trop d'activités. Un appel a été envoyé à tous les groupes pour qu’ils fassent remonter les informations ; et le conseil d'administration d'Emmaüs Nederland se réunira mardi 31/03.
Pologne
28/04 Emaus Lublin Nous commençons les ventes dans notre magasin. Bien sûr, nous devons respecter les règles causées par l'épidémie : seulement 12 personnes pourront rester dans le magasin - avec un panier ; les personnes qui attendent dehors sont tenues de garder la distance sûre ; les masques et les gants devront être utilisés ; nous fournissons liquide désinfectant !
07/04 Emaus Lublin En raison de la pandémie, nous avons fermé notre magasin et notre pizzeria depuis le 13 mars. Nous n'avons donc aucun revenu pour financer nos activités quotidiennes. Nous avons réduit les frais au maximum, y compris le licenciement d'un employé. Nous n'avons pas non plus de réserves financières - si la période de quarantaine se prolonge, nous aurons un problème... L'aide publique déclarée par notre gouvernement semble illusoire. Nous avons environ 10 000 € pour la construction d'une nouvelle salle de vente - au cas de nécessité nous devrions destiner une partie de ces fonds pour couvrir les frais de fonctionnement quotidiens. L'ambiance dans la communauté est bonne même si nous sommes en quarantaine. Nous organisons le travail pour tous les membres de notre communauté. Parce que nous sommes à la campagne et il fait beau, nous faisons beaucoup de travail à l'extérieur, nous faisons le ménage, les réparations, nos ateliers de production fonctionnent aussi (menuiserie, atelier de soudure, maçonnerie), nous faisons les travaux pour lesquels habituellement nous n’avons pas le temps. Nous sommes engagés dans la solidarité pour les sans-abri et les pauvres de la ville. À cet égard, nous coopérons avec les personnes du Centre de Bénévolat de Lublin. Cette action est également soutenue par l'armée, qui distribue des colis alimentaires aux personnes démunies. Nous préparons des repas chauds et des sandwichs tous les jours. Ce travail est effectué surtout par des personnes handicapées de la communauté. Nous aidons à la logistique, par exemple, nous prêtons notre voiture.
27/03 A Emmaüs Cracovie, nos magasins sont toujours ouverts, car conformément aux directives du Ministère de la santé, ils peuvent être ouverts tout en maintenant des règles de sécurité, mais il n'y a pas de clients. Ceux qui travaillent dans les magasins sont équipés de protections individuelles, et nous désinfectons également les mains des rares personnes qui nous rendent visite. A Emmaüs Nowy Sacz, c’est un peu mieux, ils ont encore des acheteurs ; à Cracovie nous n’avons pas de revenus ; Emmaüs Rzeszow a fermé sa boutique au centre ville et a toujours celle dans le village, mais elle est désertée.Les compagnons travaillent dans les maisons communautaires. A Cracovie, comme à Nowy Sacz, il est interdit de sortir de la communauté, sauf nécessité.Nous avons des réserves de nourriture pour quelques semaines, un peu d'argent gagné au début du mois, quelques amis, qui nous aident. Nous essayons de vendre des choses en ligne avec une livraison à la porte sans contact, mais ça fonctionne peu et on ne sait pas combien de temps cela sera possible.Il n'y a aucun signe d'infection chez les compagnons, mais comme nous le savons, la maladie peut être asymptomatique.Dans le pays, on compte aujourd'hui 1244 personnes infectées, 16 décès, mais il s'agit de statistiques officielles.Jusqu'à présent, nous en sommes au stade de l'entraide, de l'organisation, l'auto-assistance, les rues sont vides, il n'y a pas de panique. Les usines fonctionnent, les épiceries et les pharmacies sont ouvertes.Le mois d'avril sera crucial pour nous, pour le pays et pour l'Europe aussi.
Portugal
18/03 En raison de l’évolution de la pandémie de COVID-19 et en tenant compte des directives du ministère de la Santé, le groupe Emmaüs de Lisbonne a pris la décision d’instituer une période d’isolement prophylactique de deux semaines à partir d’aujourd’hui. Notre Marché de Solidarité sera donc fermé dans cet intervalle et les ramassages ainsi que les livraisons seront suspendus. Cependant, nous continuerons d’être disponibles pour les situations de soutien d’urgence ou qui justifient notre participation. Cette mesure préventive n’est pas considérée avec alarmisme, mais avec la prudence et la responsabilité qui sont exigées de tous pour le moment.
Roumanie
25/03 Emmaus Iasi Nous traversons actuellement une période triste et difficile pour notre communauté. Nous n'avions jamais envisagé nous retrouver dans une situation de cette ampleur, comme l’est la pandémie de Covid-19. Nous espérons que nous arriverons, tous ensemble, à dépasser cette période de crise économique, sanitaire et sociale.La Roumanie est en situation de crise depuis quelques temps. La situation financière de la communauté d’Emmaüs Iasi est ainsi fragile depuis plusieurs mois. A cette situation s’ajoute la crise sanitaire du Covid-19 : baisse des ventes puis fermeture du magasin, hausse des prix des produits de première nécessité, arrêt des camions de marchandises venant de l’extérieur. Nos collègues des groupes Emmaüs de Roumanie, Satu Mare et Târgu Jiu, traversent eux aussi une situation difficile.Nous dépendons actuellement à 90 % des transports de la solidarité européenne. Or nous avons reçu le dernier camion mi-mars, et ne savons pas quand les frontières seront ré-ouvertes pour la marchandise. Nous sommes également confrontés à la fermeture du magasin au public, due aux mesures mises en place pour limiter l'expansion du Covid-19. Nous essayons de trouver d’autres solutions de vente, comme la vente en ligne pour les meubles que nous avons au magasin, et nous effectuons les livraisons. Toutefois cette solution n’est pas suffisante, car les gens ont un pouvoir d’achat réduit du fait de la crise et privilégient l’achat de produits de première nécessité. Les ventes, déjà faibles, vont donc continuer à baisser de jour en jour. Nous essayons d’augmenter notre autonomie alimentaire en développant du maraîchage sur notre terrain du Belvédère, en plus des cultures habituelles.Notre situation financière est donc problématique. Nous estimons avoir des ressources financières suffisantes pour un mois. Nous fonctionnons maintenant en régime économique : réduction des salaires et chômage technique pour 8 des 10 salariés, réduction de l’argent de poche des 30 compagnons, réduction des dépenses autant que possible. Malgré tout, nous avons des frais importants au niveau des transports (nos deux centres résidentiels étant distants de 50 km), des charges et des salaires. La situation des personnes sans-abri est confuse et préoccupante. Ils n’ont pas accès à l’hygiène et à de réelles solutions de protection. Il est indiqué dans l’ordonnance militaire du 24 mars 2020 (Art 6. alinéa 1) que les « autorités de l’administration publique locale ont l’obligation d’identifier et de tenir en évidence les personnes sans abri, mais également de leur assurer un abri et des soins ». Or nous avons la conviction que les autorités n’ont pas la capacité d’assurer un abri et des soins aux personnes de la rue ou en situation précaire, étant donné que les conditions ne sont pas remplies même hors temps de crise. “Restez à l’abri dans votre maison”. Pour eux, ce n’est pas possible.😰😰Ce public, déjà fragilisé, se trouve actuellement en très grande difficulté. En effet, les petits boulots qu’ils effectuaient (nettoyage des rues et autres espaces publics, aide pour le transport des marchandises des petits commerces) ne sont plus possibles. De plus, ils ne peuvent plus bénéficier de l’aide alimentaire et/ou financière de la part des passants, étant donné qu’il n’y a plus personne dans les rues. Nous ne pouvons plus les soutenir d’un point de vue alimentaire et vestimentaire, du fait de notre situation financière et des réglementations sanitaires. Ce sont donc, si on considère uniquement la ville de Iasi, des centaines de personnes âgées, des enfants, des femmes enceintes qui n’ont pas accès aux soins et à une alimentation de base.D’ici fin avril, nous serons en grande difficulté financière si la situation n’évolue pas dans le bon sens. Nous vous tiendrons régulièrement au courant de notre situation, qu’elle soit sanitaire ou financière.
24/03 Frères Europe En Roumanie, le confinement se met en place graduellement, il sera certainement complet d'ici la fin de la semaine. De notre côté, nous n'avons quasiment plus de clients depuis fin février, et nous avons pris la décision de fermer le magasin jeudi dernier, histoire de protéger la santé de tout le monde. Depuis, on s'organise pour assurer les besoins de base, faire beaucoup de pédagogie, et trouver des activités pour que chacun puisse dépenser son énergie sans trop de conflits... Personne n'est malade pour le moment, c'est le plus important ! Côté administratif, on attend des précisions du gouvernement pour savoir si comme association on peut bénéficier des mesures de chômage technique supportée par l'Etat (comme tous nos jeunes sont salariés, cela crée des obligations mais aussi potentiellement des opportunités de passer outre la crise). Sinon cela risque de devenir compliqué !
Royaume-Uni
26/03 Tous les groupes sont désormais fermés, ils n’étaient que 6 fermés jeudi 19/03. L’enjeu est donc désormais la survie des groupes ; le gouvernement est en train d’étudier des soutiens possibles, mais rien n’est vraiment posé. Une réflexion est en cours pour mettre en place un fonds de solidarité pour les communautés, et il faut voir comment maintenir le travail de la Fédération.
Suède
01/04 En ce qui concerne la santé dans les groupes, nous n'avons pas encore, à notre connaissance, eu de cas graves ou confirmés de Covid-19. En Suède, on conseille aux gens de rester chez eux lorsqu'ils ont des symptômes, mais il n'est pas nécessaire de faire des tests sans que cela soit grave. Comme d'autres, nous sommes confrontés à l'incertitude sous de nombreux aspects. Un groupe a fermé son magasin pendant un mois, d'autres subissent une perte importante de clients. En Suède, nous sommes encouragés à garder nos distances et à éviter les contacts sociaux, mais nous n'avons pas de confinement obligatoire. Beaucoup de gens qui le peuvent restent chez eux.Nous avons eu une réunion nationale ce soir et nous essayons de nous soutenir mutuellement là où nous le pouvons.
Suisse
27/03 Comme la plupart des communautés d'Europe les groupes suisses ont fermé boutiques et sont confinés afin de préserver les compagnons, bénévoles, salariés, etc.
La confédération Suisse a débloqué pas mal de fonds afin de soutenir les entreprises et les particuliers qui doivent avoir recours au chômage partiel. Les différentes directions des groupes Suisses ont toutes demandé aux salariés de réduire leur temps de travail afin de limiter les charges. Nous tournons tous au ralenti tout en maintenant l'accompagnement des compagnes et compagnons des différentes communautés. La crise est gérée par l'office fédéral de santé publique qui donne des directives aux cantons mais ceux-ci ont une certaine flexibilité pour mettre en place les mesures. Par exemple au Tessin toutes les entreprises sont fermées et un confinement strict est mis en place. En Valais, les entreprises de construction et de production sont ouvertes et le déplacement des personnes est simplement limité. Les communautés peuvent compter sur le soutien de l'ARCE (Association Romande des Communautés d'Emmaüs) qui gère le patrimoine, les bénéfices ainsi que les salaires. Le pécule des compagnons de nos communautés ne devrait pas être impacté.à Emmaüs Valais, nous sommes pour l'instant épargnés et les mesures prises semblent bonnes. Nous profitons de la fermeture du magasin pour refaire des étagères, la peinture ainsi que de petits travaux. Nous avons aussi mis en place un service de vente en ligne sur Facebook (Marketplace) qui marche bien et qui permet de toucher une autre clientèle pas forcément au courant de ce que nous faisons au quotidien et de vendre certains articles qui ne trouvaient pas preneur.Une solidarité bénévole et citoyenne dans la ville de Sion s'est mise en place pour les personnes vulnérables qui ne sortent pas de chez elles afin de leur faire des achats de nourriture, médicament ou autres. L'équipe encadrante d'Emmaüs Valais ainsi que des jeunes du service civile se sont portés volontaires afin d'aider au mieux localement.
26/03 Tous les magasins de toutes les communautés sont désormais fermés. Des occupations en interne sont proposées aux compagnes et compagnons, les distances sociales sont introduites. Lors du Comité de la Fédération Emmaüs Suisse du 12/03, il a été demandé d’instituer un Fonds Solidarité pour les groupes qui vont avoir des difficultés. Le chômage partiel est demandé pour une partie des salariés. A Fribourg, un appel aux dons a été lancé. Les mois à venir vont être très douloureux. Les 40 milliards engagés par la Confédération ne concernent à priori pas les plus précarisés.
Ukraine
22/03 En cette période difficile de pandémie et d'isolement des personnes chez elles, notre communauté se rend compte elle aussi des difficultés que rencontrent les sans-abri. Ils sont laissés seuls dans les rues vides, sans nourriture et sans possibilité de se protéger contre la pandémie. Nous restons avec eux. Emmaüs Oselya continue à gérer tous les projets de solidarité pour les personnes qui vivent dans les rues. C'est très difficile car nos magasins sont fermés à cause de la quarantaine et nous n'avons pas de revenus pour le moment, juste quelques économies et des dons d'autres personnes. Mais nous continuons à faire cela.