« Le camp de Grande-Synthe est menacé de fermeture. Il n’est peut-être pas aux normes. Une chose est sûre. En France, le cynisme d’Etat, lui, est désormais hors norme », dénoncent Emmaüs France, Amnesty International, Emmaüs France, le GISTI et de nombreuses autres organisations.
La communauté Emmaüs de Dunkerque, accueille, depuis hier et jusqu’à demain, des compagnons et bénévoles venant de toute la France pour aider les réfugiés à déménager et leur apporter l’équipement nécessaire (couvertures, duvets, vêtements, aide alimentaire).
Le mouvement Emmaüs souhaite vivement dénoncer l’hypocrisie de l’Etat, qui par la voix du préfet du Nord, veut retarder l’installation dans le nouveau camp au prétexte fallacieux que les normes de sécurité ne seraient pas totalement respectées, alors même que les réfugiés vivent aujourd’hui dans des conditions désastreuses.
Comment ne pas déplorer que celui qui vient de conduire, à grand renfort d’escadron de polices les expulsions de la jungle de Calais puisse bloquer le déménagement de Grand Synthe. Un déménagement pourtant cadré, organisé, concerté qui remporte l’adhésion des habitants comme celle des réfugiés.
Un nouveau camp pourtant situé sur un terrain privé dans lequel, à ce jour, l’Etat n’a pas versé un centime, son financement étant jusque là entièrement assuré par la municipalité et MSF. Comment ne pas y voir une volonté politique de décourager les élans de solidarité des associations et des bénévoles qui pallient pourtant depuis des mois les carences de l’Etat.
« Le mouvement Emmaüs s’est opposé avec vigueur au gouvernement et a dénoncé son incapacité à agir à Calais avec humanité et efficacité. Le démantèlement de la jungle la semaine dernière n’est malheureusement qu’une preuve supplémentaire de cette coupable incompétence. Nous tenons à saluer le courage politique de Damien CARÊME, Maire de Grande-Synthe et à lui témoigner notre plus vif soutien » souligne Thierry KUHN, Président d’Emmaüs France
voir la tribune du Monde
voir le communiqué d'Emmaüs France
