Emmaus International

  • #OurVoicesMatter

    Découvrez notre appel et venez ajouter votre voix à la nôtre !

  • Nos actions en images

    Nous réalisons régulièrement une vidéo consacrée à l’action d’une association Emmaüs.
  • Act Emmaus

    A travers un parcours ludique, découvrez nos combats d'hier et d'aujourd'hui !

En 1945, la crise du logement est très sévère1945

Un contexte de sévère crise du logement

Voir plus

En 1945, la crise du logement est très sévère.
L’absence de politique du logement depuis des décennies, les destructions dues à la guerre et le baby-boom entraînent une pénurie de logements. De très nombreuses familles ne peuvent pas se loger décemment par manque de logements disponibles.

 

maison-neuilly-plaisance1947-1948

L’abbé Pierre s’installe dans la maison de Neuilly-Plaisance. Il en fait très rapidement un lieu de rencontres et d’accueil.

Voir plus

Député du Mouvement républicain populaire (MRP) depuis 1945, l’abbé Pierre s’installe en octobre 1947 avec sa secrétaire Lucie Coutaz dans une grande maison délabrée de Neuilly-Plaisance en banlieue parisienne ; d’abord locataire, il l’acquiert grâce à ses indemnités parlementaires. En hiver, elle accueille le week-end des réunions de prêtres-ouvriers, séminaristes, militants ouvriers jeunes et adultes, scouts, équipes du MRP... L’été, elle abrite l’auberge internationale de jeunesse, agréée dès 1949 : son but est de réconcilier les jeunes d’Europe dont les pères s’étaient combattus pendant la Seconde Guerre mondiale.

L’abbé Pierre la nomme Emmaüs, en référence au village de Palestine où des désespérés retrouvèrent l’espérance.

 

thumb georges-legayÉté 1949

L’abbé Pierre rencontre Georges Legay, qui devient le premier compagnon à Neuilly-Plaisance.

Voir plus

A l’été 1949, l’abbé Pierre est appelé auprès d’un homme désespéré.

Après 20 ans de bagne à Cayenne, Georges Legay a été gracié pour son comportement héroïque lors d’un incendie.

A son retour, il découvre qu’un autre homme occupe sa place dans son foyer et tente de se suicider. L’abbé Pierre fait spontanément « le contraire de la bienfaisance » et lui propose de « venir l’aider… à aider les autres » en construisant des logements pour des familles sans-logis. Georges Legay accepte.

 

D’autres hommes frappent à la porte de la maison Emmaüs de Neuilly-Plaisance et donnent naissance à la première communautéAutomne 1949

D’autres hommes frappent à la porte de la maison Emmaüs de Neuilly-Plaisance et donnent naissance à la première communauté.

Voir plus

Comme Georges, d’autres hommes frappent bientôt à la porte de Neuilly-Plaisance.

La première communauté naît de ces rencontres « d’hommes ayant pris conscience de leur situation privilégiée et de leurs responsabilités sociales devant l’injustice, et d’hommes qui ne possédaient plus de raison de vivre, les uns et les autres décidant d’unir leurs volontés et leurs actes pour s'entraider et secourir ceux qui souffrent (…) ». L’abbé Pierre ne leur propose pas tant « de quoi vivre » qu’une « raison de vivre » et met paradoxalement ceux qui n’avaient plus rien en situation de donner.

 

thumb premiere-famille-herbergeeDécembre 1949

La première famille est hébergée à Neuilly-Plaisance.

Voir plus

Une famille des environs est expulsée de son logement trois jours avant Noël. N’ayant pas réussi à la reloger, l’abbé Pierre l’héberge chez lui.

 

Les compagnons bâtisseurs construisent les premiers logements pour des famillesPrintemps 1950

Les compagnons bâtisseurs construisent les premiers logements pour des familles.

Voir plus

Au printemps 1950, l’abbé Pierre achète un bout de terrain afin d’y bâtir un logis pour cette famille.

Cette construction, avec l’aide des premiers compagnons et des jeunes de l’auberge, marque le début des compagnons bâtisseurs d’Emmaüs.

En pleine crise du logement, d’autres familles sans-logis lui sont rapidement adressées.

 

Pour vivre et continuer leur activité, les compagnons bâtisseurs se font chiffonniersDécembre 1951

Pour vivre et continuer leur activité, les compagnons bâtisseurs se font chiffonniers.

Voir plus

En juin 1951, l’abbé Pierre n’est pas réélu député et perd les indemnités parlementaires qui faisaient vivre la communauté.

Dès décembre, les caisses sont vides. L’abbé Pierre part mendier la nuit dans les rues de Paris.

Ses compagnons l’apprennent et s’indignent ; l’un d’eux, Auguste Le Gall, explique qu’il subsistait autrefois en fouillant dans les poubelles et revendant ce qu’il avait trié.

L’abbé Pierre lui fait confiance. Les compagnons se lancent dans cette activité nouvelle de chiffonniers.

 

Les bâtisseurs construisent des logements pour 141 familles, tandis que l’abbé Pierre tente d’agir pour le logement par la voie politique1951-1953

Les bâtisseurs construisent des logements pour 141 familles, tandis que l’abbé Pierre tente d’agir pour le logement par la voie politique.

Voir plus

Les bâtisseurs poursuivent la construction pour les familles sans-logis ou mal-logées, à Neuilly-sur-Marne, Charenton-le-Pont, Pomponne, sur des terrains achetés par Emmaüs, à crédit et avec l’aide de donateurs. Construisant parfois sans permis, l’abbé Pierre se justifie auprès des autorités : « Quand la loi est ainsi faite que, pour les travailleurs, il est impossible d’avoir un logis, ce n’est pas d’entreprendre une construction sans permis qui est illégal, c’est la loi qui est illégale ».

Dès 1953, l’abbé Pierre multiplie les conférences sur le problème du logement.

En décembre 1953, il fait déposer par son ami sénateur Léo Hamon un projet d’amendement à la loi budgétaire pour l’affectation d’un milliard de francs à la création de cités d’urgence, sans succès.

 

thumb appel-radio-abbe-pierreFévrier 1954

Le 1er février 1954, l’abbé Pierre lance son célèbre appel à la radio, qui provoque l’ « insurrection de la bonté ». Le retentissement médiatique est immense, tant en France qu’à l’étranger.

Voir plus

Le début de l’année 1954 connaît des températures glaciales. Le soir, l’abbé Pierre arpente les rues de Paris avec ses compagnons pour apporter un peu de réconfort aux « couche-dehors ».

Après la mort de froid d’un bébé, début janvier, il écrit une lettre ouverte à Maurice Lemaire, ministre de la Reconstruction et du Logement. Une femme expulsée le matin de son logement meurt de froid sur le trottoir parisien ; indigné, l’abbé Pierre lance aussitôt un appel à la radio le 1er février 1954 : « Mes amis, au secours ! ».

 

thumb mobilisationDès sa diffusion, les dons affluent à l’hôtel Rochester de Paris. Le soir, près de 2000 personnes sont rassemblées au Panthéon pour mener les « couche-dehors » vers des « centres fraternels de dépannage », lieux d’hébergement de fortune.

Voir plus

En quelques jours, 150 millions de francs (soit quelques 2,6 millions d’euros), des centaines de tonnes de vêtements, couvertures, nourriture et moyens de chauffage sont recueillis à l’hôtel Rochester, puis à la gare d’Orsay, à Neuilly-Plaisance et au Parc des Expositions.

Cette mobilisation sans précédent de la France entière (et de pays limitrophes), la presse la nomme « l’insurrection de la bonté ».
Le gouvernement reconnaît enfin la nécessité des cités d’urgence.

Le Conseil des ministres adopte immédiatement un plan de 12 000 logements.

Le 30 avril, l’abbé Pierre inaugure les premiers logements au Plessis-Trévise en compagnie de Maurice Lemaire.